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Christine Angot : "Je ne suis pas quelqu'un de malveillant. Bien au contraire!"

Christine Angot est une des romancières qui comptent dans la littérature française, et qui font souvent scandale. Ses sujet privilégiés sont, comme l'indiquent ses titres, "L'inceste", "Quitter la ville", "Pourquoi le Brésil", "Le marché des amants"... Et même si elle ne vend pas par millions comme Amélie Nothomb ou Jean d'Ormesson, ses livres frôlent les 50.000 exemplaires, et font toujours l'événement. 
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Les émissions de télévision se l'arrachent. Alors qu'on la présente comme le porte-drapeau de
l'autofiction, elle publie un roman d'un genre nouveau, pour elle. Il s'agit
d'une succession de nouvelles et portraits très courts, de 10 lignes à quelques
pages
. On ne reconnait personne. Il n'y a pas les noms. Il ne s'agit pas forcément pour elle de ne pas revivre les deux procès qu'elle a essuyés
pour atteinte à la vie privée après les romans Le marché des amants et  Les petits où elle avait été condamnée à 10.000€ puis 40.000€ de dommages
et intérêts. Elle a été blessée par ses attaques, mais veut rester sincère.

Christine Angot est aussi quelqu'un de très suivi par la
critique mais qui, paradoxalement, a eu très peu de prix littéraires
: ni le
Goncourt ni Médicis ni le prix de l'Académie française, ni même celui des
lectrices de tel ou tel féminin. Elle a "seulement" obtenu le Prix de Flore
2006 pour Rendez-vous . Et puis, en 2012, elle a publié un ouvrage
qui a fait son petit scandale Une semaine de vacances qui commence par
une fellation. Ce pourrait être un livre érotique si ce n'était le récit d'un
inceste. Ce qui frappe : la fille, qui a entre 14 et 16 ans, semble dire
toujours oui et semble n'avoir jamais de plaisir. Le roman a obtenu le prix Sade
et elle a refusé le prix. 

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