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Tout est politique. Réforme de la SNCF : "On va pouvoir inclure les cheminots dans la casse du travail", dénonce le député insoumis Michel Larive

Les invités de "Tout est politique" sont notamment revenus, mardi, sur la réforme de la SNCF, au premier jour de la grève des cheminots.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Michel Larive, député La France Insoumise de l'Ariège, était l'invité de "Tout est politique" mardi 3 avril sur franceinfo. (FRANCEINFO)

Comme l'avait anticipé la SNCF, le trafic était "très perturbé" mardi 3 avril au premier jour d'une grève au long cours contre la réforme de la SNCF. La direction a annoncé un taux de grévistes de 33,9 % en matinée, mais parmi les "agents indispensables à la circulation des trains", le taux atteignait 48 %. Le trafic restera très perturbé mercredi.

L'extrait 

franceinfo : Mardi, le gouvernement a tenté de déminer à l'Assemblée nationale, rappelant l'objectif de sa réforme. Invitée de "Tout est politique" mardi sur franceinfo, la députée de la majorité Marie Lebec a estimé "dommage de rentrer en grève alors même que la négociation n'est pas finie". La réponse de Michel Larive, député La France Insoumise de l'Ariège.

Michel Larive, député insoumis : Il n'y a pas de négociation. La feuille de route est établie. On dit : "Voilà commence ce sera", et ensuite on dit : "Maintenant, on va discuter". Mais, dans l'ordre des choses, d'abord on négocie, on discute et ensuite on établit, derrière le constat d'une négociation, une feuille de route. Mais, j'aimerais bien qu'on rentre dans le fond. Je me demande pourquoi on veut réformer cette SNCF ? (...) Si c'est juste pour [l'ouverture à la concurrence], pourquoi vous voulez toucher aux cheminots ? Ce que vous voulez, c'est essayer de donner un package à quelqu'un qui va pouvoir s'en emparer lorsque vous privatiserez. On aura là, un statut qui sera le même statut pour tout le monde. On pourra faire de ces salariés, ce qu'on fait avec le reste des salariés français, c'est-à-dire qu'on va pouvoir les inclure dans la casse du travail (...) Je ne vois pas en quoi changer le statut des cheminots va arranger la SNCF, puisque ce n'est pas du tout ça qui grève le budget de la SNCF. C'est peut-être la gestion parce qu'il faut savoir [qu'il y a] 46 milliards de dettes, mais 49 milliards de péages. Alors, je ne sais pas comment monsieur Pepy a géré ceci, mais si on additionne les deux chiffres, on va très loin.

Les invités

Marie Lebec, députée La République en marche des Yvelines

Fabien di Filippo, député Les Républicains de Moselle et secrétaire général adjoint du parti LR

Michel Larive, député La France Insoumise de l'Ariège

Bruno Cautrès, politologue, enseignant à Sciences Po et chercheur CNRS au Cevipof 

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