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Tout est politique. Corse : "On a un gouvernement avec qui on ne peut pas discuter", affirme le député PS François Pupponi

Les invités de "Tout est politique" ont débattu, vendredi, sur "la question corse" à la veille d'une manifestation à Ajaccio à l'appel des nationalistes.

Article rédigé par franceinfo, Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 60 min
François Pupponi, député du Parti socialiste du Val d’Oise, était l'invité de franceinfo, vendredi 2 février 2018, dans l'émission "Tout est politique". (FRANCEINFO)

"Démocratie et respect pour le peuple corse", c'est le mot d'ordre d'une manifestation organisée, samedi 3 février, à Ajaccio en Corse, à l'appel des nationalistes. "Ce n'est pas une manifestation contre le gouvernement", a assuré, vendredi, Gilles Simeoni, le président de l'exécutif corse, dans Les 4 vérités, sur France 2. Cette manifestation intervient pourtant trois jours avant les cérémonies de commémoration de l'assassinat du préfet Érignac, en présence d'Emmanuel Macron.

L'extrait

franceinfo : Cette manifestation apparaît-t-elle comme judicieuse ? Est-ce de la provocation ? Les réponses de Laurianne Rossi, députée LREM des Hauts-de-Seine, et de François Pupponi, député PS du Val d’Oise.

Laurianne Rossi : Judicieuse, je ne sais pas. En tout cas, il y a des revendications. Elles seront exprimées. Le dialogue est engagé avec les exécutifs locaux corses par le président de la République et le gouvernement depuis plusieurs semaines (...). Non, je ne pense pas que cela soit de la provocation. Une expression de revendication, il faut l'entendre. Et on l'intégrera d'ailleurs dans ce dialogue et dans la réflexion qui s'annonce autour de la réforme constitutionnelle puisque "la question corse" méritera d'être posée dans ce cadre-là aussi.

François Pupponi : Non, ce n'est pas de la provocation. Il y a eu six mois de rencontres avec la nouvelle majorité qui a été élue il y a deux ans et qui a été de nouveau élue il y a un mois. Il y a eu des discussions, il n'y a pas eu de dialogue. Et sur toutes les questions pragmatiques des six derniers mois, la réponse a été "niet" : les nouveaux moyens pour la collectivité unique (...), le rapprochement des prisonniers (...), mettre la Corse dans la Constitution... Donc, les élus corses qu'est-ce qu'ils se disent ? "On n'a pas de réponse, on a un gouvernement avec qui on ne peut pas discuter" (...) Les Corses ont le sentiment que, quelque part, on les mène un peu en bateau. Donc, ils disent : "On va faire venir le peuple dans la rue, exprimer ce qu'on le veut". Moi, je pense que le président de la République, mardi et mercredi, va dire des choses. Enfin, je l'espère.

Les invités

Bastien Lachaud, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis

François Pupponi, député du Parti socialiste du Val d’Oise

Laurianne Rossi, députée La République en marche des Hauts-de-Seine

Philippe Goujon, député-maire Les Républicains du 15e arrondissement de Paris

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