Virez-moi ce "Le" !
Ce matin l’autre info est en Charente
La Charente Libre consacre un article à l’une de ces histoires qui font tout le charme du pays que nous aimons tant monsieur Guaino. Nous sommes dans une petite commune d’environ 150 habitants dont le nom pose problème.
Comment s’appelle-t-elle ?
Si l’on en croit l’administration française, les GPS, le Web, la petite commune s’appelle "Le Vieux-Cérier". En revanche lorsque l’on arrive dans le village, sur les panneaux d’entrée de la commune, il n’y a pas de "Le" devant Vieux-Cérier. c’est Vieux-Cérier tout court.
Et qu’en disent les habitants ?
Les plus anciens vixérois sont catégoriques. C’est le cas de Jean-Louis Dumas cité par la Charente Libre : "Depuis que je suis né, je suis toujours resté là, c’est Vieux-Cérier. Quand on était petit, sur nos cahiers d’école, on écrivait Vieux-Cérie r." Il n’y a pas de "LE". Mieux, tout le monde se demande quand, comment, pourquoi et par qui un "LE" a été rajouté. C’est au fur et à mesure que des courriers officiels arrivaient que le "LE" s’est rattaché au nom. C’est ce qu’explique Dominique Rolland, maire du village depuis 1995. Mais sur les archives comme un plan cadastral de 1860, ou le journal paroissial de 1953 il n’y a pas de "Le". Ce serait seulement dans les années 80 que le "LE" intempestif se serait posé là, comme la vérole sur le bas clergé. En fait, selon un conseiller municipal le "LE" serait arrivé à la mise en service des codes postaux. Alors, je ne sais pas s’il parle du code postal à deux chiffres mis en place en 1964 par l'administration des PTT, deux chiffres correspondant au code des départements utilisé pour le numéro minéralogique des autos. Ou s’il parle du code postal à cinq chiffres de 1972. Ce n’est pas tout… En plus les vixérois sont mécontents de l’accent sur le "e" de Cérier. Normalement, c’est Cerier sans "é" qui vient de cerisier. Je lance donc un appel aux autorités sur l’antenne de France Info. Virez-moi ce "LE" qui ne sert à rien ! Sauf que moi le médiocre matinalier, le tâcheron des petit matins blêmes, je ne sais pas quelles autorités je dois solliciter. Alors monsieur Guaino vous qui avez fait de belles études, vous qui fûtes le conseiller spécial du président de la République, sa plume… imaginez, imaginez. Je suis Nicolas Sarkozy, le président; je vous appelle "Henri, Henri, j’ai une urgence, là… le maire du Vieux-Cerier est dans mon bureau, là. Comment on fait pour faire sauter son "LE" Henri…?"
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