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Trop de Pharrell...

Le chanteur et producteur de musique Pharrell Williams est une marque qui se décline sur tous les marchés. Cette fois, c'est l'édition pour enfants qu'il aborde, avec une série de livres dont le premier sortira en septembre prochain. L'homme qui rend "Happy" tout ce qu'il touche a de multiples activités hors la musique. L'occasion de se demander s'il n'en fait pas trop et ne risque pas de lasser.
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Ce matin l’autre info est aux États-Unis

Si je vous dis Happy vous pensez forcément à ça…  Eh oui le Happy de Pharrell Williams, un superbe morceau qui lui avait permis de gagner deux Grammy Awards et une nomination aux Oscars dans la catégorie "meilleure chanson de film" l'an dernier, Happy était la bande-originale de "Despictable Me 2" "Moi, Moche et Méchant 2" sorti en 2013.


Et pourquoi encore Happy ce matin ?

Parce qu’une dépêche de l'agence Associated Press annonce que "Putnam Books for Young Readers", filiale du groupe Penguin, a signé hier un contrat d’édition avec Pharrell pour quatre livres. Le premier bouquin intitulé Happy , évidemment, paraîtra le 22 septembre 2015 et ce devrait être un livre de photos illustrant la chanson éponyme avec des mômes du monde entier, histoire de je cite "célébrer ce que cela signifie d'être heureux". On ne connaît pas le montant du contrat mais mon petit doigt me dit qu’il devrait être très élevé vu l’incroyable sens des affaires de Pharrell Williams qui a développé sa marque dans de très nombreux secteurs…

Quels autres produits Pharrell peut-on trouver ?

Si j’en reste à la musique, il faut se souvenir qu’en dehors de Happy, Pharrell a classé deux chansons en tête des ventes, en un an : Get Lucky avec les Daft Punk et Blurred Lines , avec Robin Thicke. Trois chansons en tête des ventes en un an, ça le place au même niveau que les Beatles, il y a pire comme référence. Mais il n’y a pas que la musique, il y a tout le reste… Des marques de prêt-à-porter, des modèles de lunettes, des bijoux, du parfum, des vêtements de sport avec notamment ses hauts de survêtements flashy pour la marque allemande aux trois bandes, des baskets signées de son nom, des chaussures… Il a également travaillé sur du mobilier de luxe avec des galeristes branchés. Il a aussi fait des sacs pour un malletier. Je m’en voudrais d’oublier la liqueur, : une boisson crémeuse à base de vodka à la fraise ou à la pêche. Et aussi les macarons… Évidemment j’ai dû en oublier au passage, vous me pardonnerez. Il se dit d’ailleurs que Pharrell facturerait 15.000 euros le quart d’heure de conseil. Ça fait cher la minute… Du coup selon le magazine Forbes, Pharrell a gagné plus de 17 millions d’euros en 2014 ; sa fortune totale avoisinerait les 65 millions d’euros, dont il reverse et c’est bien une partie à sa fondation From One Hand to Another, qui aide les enfants défavorisés. Alors, Jean Luc Mélenchon vous êtes un homme de culture vous devez vous réjouir qu’on retrouve bientôt Pharrell en librairies. En revanche, je me demande ce que vous inspire le côté homme sandwich de Pharrell, la dilution de son nom et son goût des marques. Ça vous rend Happy ou Grumpy (ronchon, grincheux, grognon) ?

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