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T'as vu l'info ? Le parler vrai des politiques

C'est une phrase de Jean Lassalle dans l'Opinion, candidat à la présidentielle de 2017, qui a inspiré Guy Birenbaum. Une citation où le député des Pyrénées-Atlantiques se voit déjà président de la République.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques devant l'Assemblée nationale à Paris le 18 mars 2016.
 (PATRICK KOVARIK / AFP)

Vous savez, le parler vrai, c’est la langue que prétendent parler tous les politiques dès qu’ils s’adressent à nous. On reproche souvent aux journalistes de cacher la vérité. Alors, ce matin, je vais parler vrai à quelques politiques qui ont besoin qu’on leur remette les pieds sur terre. On y va. Je vous préviens, le parler vrai, c’est douloureux :  " Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur " comme disait Churchill. Dans le quotidien l’Opinion, Jean Lasalle, député de la 4ᵉ circonscription des Pyrénées-Atlantiques et candidat à l’élection présidentielle déclare : " Je dois me préparer à l’immense campagne de déstabilisation mondiale dont je ferai l’objet après ma victoire ". Après sa victoire ? Une immense campagne de déstabilisation mondiale dont il ferait ou plutôt serait l’objet, lui, Jean Lasalle ?  Ici, j’ai écrit sur ma feuille  " Guy, il faut que tu marques un petit moment de silence gêné ". Voilà c’est fait. Alors, pour gagner du temps tout de suite, parce qu’on a tous pas mal de boulot, je vais déstabiliser mondialement tout de suite monsieur Lasalle.  " Jean Lasalle, vous n’allez pas gagner la présidentielle ". Je crois qu’il est bien déstabilisé là. Je vais continuer à parler vrai pour m’adresser à un autre candidat. Nicolas Dupont-Aignan. Monsieur Dupont-Aignan arpente les tribunes et les plateaux en répétant :  " Je serai au second tour de la présidentielle " . Allez hop, je parle vrai :  " Non monsieur Dupont-Aignan, vous ne serez pas au second tour de la présidentielle ". Troisième moment de  " parler vrai " destiné cette fois à un candidat à la primaire de la droite et du centre. Jean-François Copé. Monsieur Copé déclare systématiquement :  " Je gagnerai la primaire ". On y va :  " Non, monsieur Copé, vous n’allez pas gagner la primaire ". Je me demande pourquoi on ne parle pas vrai plus souvent…

Le dicton du jour Guy :

 À la Saint Crépin, les politiques devraient arrêter de nous prendre pour des clampins.


Le parler vrai des politiques par franceinfo

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