T'as vu l'info ? Laurent Wauquiez, "le challenger de 2022" ?

Il y a des matins où je me sens tout tout petit. Je veux dire encore plus petit que d’habitude. Petit devant les trouvailles des éditorialistes, je veux dire les vrais. Ceux qui analysent la vie politique, parfois depuis la IVe République. Du coup, je suis resté interdit pendant quelques dizaines de minutes devant la page 14 du Figaro de jeudi 12 octobre. Jérôme Jaffré : "Le macronisme est une pyramide qui repose sur la pointe".

Du coup je me suis rabattu sur quelque chose de plus simple : Laurent Wauquiez. Attaque de papier impeccable, dans le Figaro toujours : "Emmanuel Macron communique par Telegram. Laurent Wauquiez lui a choisi la messagerie WhatsApp." Attention, la suite est tellement énorme que je vais vous plonger dans l’ambiance : "Avec trois de ses proches, membres de son équipe rapprochée, ils s’envoient toute la journée des messages pour affiner la communication, les réactions, organiser les déplacements. Surtout ne rien laisser passer. Toujours être sur la brèche. Ils ont rebaptisé le groupe 'commando'". Je n’ai plus un poil de sec.

Le meilleur, que j’ai gardé pour la fin, c’est le titre de l’article : "Laurent Wauquiez lance l’opération Blitzkrieg". Ah ! le fameux blitzkrieg. La "guerre éclair", en allemand. Le seul souci, c’est que les deux derniers blitzkriegs à droite ont été menées par Nicolas Sarkozy et François Fillon. Je suis donc un peu inquiet pour Wauquiez.

Surtout qu’il y a un autre énorme motif d’inquiétude pour Laurent Wauquiez. C’est en page 22 de Libération. C’est le jour de la chronique éternelle d’Alain Duhamel. Alain Duhamel de l’Institut. Son titre : "Laurent Wauquiez, le challenger de 2022". Je le connais Wauquiez, quand il va lire ça ce matin, il va croire que c’est arrivé. Moi, si j’étais Wauquiez je me méfierais des pronostics, je n’y croirais pas et je retournerais dormir.

Le dicton du jour

À la saint Wilfried, Wauquiez, remballe ton blitzkrieg.