Cet article date de plus de sept ans.

T'as vu l'info ? Emmanuel Macron veut "maintenir le bottom-up"

Ce matin, le Canard enchaîné cite l'ordre de mission de la "Macronie", notamment "maintenir le bottom-up", ce qui n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum - Edité par Mariam El Kurdi
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 20 octobre 2017. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / AFP)

J'ai une tête des mauvais jours. En ce jour férié – pas pour tout le monde – j’espère que le Président Macron fait la grasse matinée et que personne ne lui a déjà apporté les journaux avec ses Miel Pops. Vous vous souvenez qu’il est furieux qu’aient fuité dans les médias les détails du dîner dans lequel "Christophe Vélib’ Castaner" avait été choisi pour diriger le parti La République en marche. Manque de bol, ce matin le Canard enchaîné remet le couvert et cite entre guillemets le triple ordre de mission – ça rigole pas en Macronie – que le Président a assigné à "Christophe Limousine Castaner" : "Donner du souffle au parti", OK, "Préparer les idées d’avenir", OK, mais surtout "Maintenir le bottom-up". Alors là, même si j’ai l’habitude du charabia anglo-saxon de la startup-nation de la Macron Corporation (allitération – deux ll - en on) le Bottom-up, je ne sais pas ce que c’est.

Le bottum-up, un terme flou

J’ai d’abord confondu avec le push-up, ces deux petits coussinet qui compressent et poussent les seins des femmes vers le haut du soutien-gorge. Pas la peine de me dénoncer à #balancetonporc, il y a des push-up pour hommes Un ou deux coussinets qui remonte(nt) nos "choses de la vie" dans nos slips kangourous ou dans nos caleçons ! Mais revenons au bottom up après consultation de différents experts, cela veut dire qu’il faut que les idées aillent, poussent "du bas vers le haut". Donc j’avais raison, bottom-up c’est comme push up ! Alors dans le genre  "je pousse les idées du bas vers le haut", il y a Stéphane Bern qui donne une interview à Valeurs Actuelles ; c’est normal, c’est l’hebdomadaire des chefs d’œuvres en péril.

Et vous savez que Bern est devenu le "Monsieur patrimoine" du Président Macron. Après quelques considérations bien réacs sur l’Histoire, la Révolution française et les historiens, Bern se lâche sur l’administration. Les agents du patrimoine au ministère de la Culture vont adorer : "Certains se sentent abandonnés par l’administration". "Oui, j’ai cette flamme, contrairement à une administration payée pour trier des dossiers. J’ai parfois l’impression que les ministères sont peuplés de brillants esprits hors-sol alors que je foule le terrain depuis des années"… "Je découvre les ravages de la lourdeur administrative. Je peux vous assurer qu’on va casser tout ça, le fonctionnement et les codes."  Attention Stéphane Bern, bottom-up ou pas, quand on veut tout casser, on peut prendre cher en retour.

Le dicton du jour

À la Toussaint, j’en connais un qui  va se faire sonner le tocsin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.