Alors que la campagne fait rage, Guy Birenbaum s'arrête ce matin sur le travail d'une artiste américaine. Lassée de l'élection américaine, elle s'est mise à collectionner des feuilles d'arbres afin d'y écrire des poêmes et de les dissimuler dans New York.
Ce matin j'ai besoin d'air et ça n’a rien à voir avec Ségolène Royal qui trouve qu’Emmanuel Macron "apporte de l’air à la vie politique". Rien à voir, non plus, avec la candidature de Vincent Peillon à la primaire de la belle alliance populaire. Il faudrait que les politiques captent que nous sommes tous excédés par ce bal des egos. Alors, c’est justement parce qu’elle se sentait mal, notamment à cause des élections américaines, qu’une jeune graphiste New Yorkaise, Elena Zaharova, s’est mise à collectionner les feuilles tombées des arbres. Elle explique au site l’Actualité qu’elle était "émotionnellement épuisée, comme tout le monde". Elle parle même "d’apathie post-électorale". Rien à voir avec Jean Michel Apathie, ça ne s’écrit pas pareil ; surtout, nous sommes plutôt en période de frénésie pré-électorale. L’apathie viendra en mai. Pour sortir de cet état, Elena s’est dit qu’elle allait en faire quelque chose de ces feuilles morte.
Des poèmes dissimulés dans New York
Elle a donc créé un projet nommé "86 Leaves", leave qui veut dire "feuille ". En fait elle a écrit à la main des citations extraites de poèmes sur les feuilles mortes et elle les a disséminées dans différents jardins et parcs de New York, en espérant que ces feuilles mortes, plus mortes du tout, du coup, mais bien vivantes, fassent sourire, fassent réfléchir, fassent rêver ou émeuvent quelques promeneurs new-yorkais. Il y a même un hashtag #leavespoetry sur certaines de ces feuilles de façon à pouvoir converser sur les réseaux sociaux avec des passants qui auraient trouvé l’une de ces feuilles mortes accompagnées d’un texte manuscrit. Je me demande si je ne vais pas faire la même chose. Moi aussi, il faut que je respire.
Et le dicton du jour ?
Cela pourrait être : "À la Saint Corentin, les feuilles mortes racontent nos destins."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.