Merci patron !
L’autre info est en Italie ce matin…
L’actualitté reprend un papier du Corriere della Sera qui présente un patron réellement soucieux de la culture de ses employés.
C’est à dire ?
Il se nomme Brunello Cucinelli. C’est un créateur de mode connu et sa maison qui porte son nom fabrique des produits de luxe en cachemire. Brunello Cucinelli vient de décider d’octroyer un véritable bonus culturel à ses employés. Il va leur rembourser leurs dépenses si elles sont liées à des activités culturelles : 500 € pour les célibataires et 1000 € pour les familles.
Toutes les activités culturelles ?
Les livres, les places de théâtre, les places de cinéma, les entrées de musées ou d’expositions leur seront remboursées. Il suffira à ses employés de se présenter dans l’une des boutiques, avec un reçu de leur achat culturel. Brunello Cucinelli souhaite à la fois contribuer au rayonnement culturel de son pays et au développement personnel ses employés qu’il veut aider à découvrir l’immense patrimoine culturel et artistique italien. Ce n’est pas une surprise pour le médias italiens. Ce fils d’un agriculteur devenu ensuite ouvrier cimentier est un patron qui est déjà réputé en Italie pour la manière dont il se préoccupe vraiment de la situation et de l’équilibre de ses 1.400 employés. Il est notamment très sensible à la dignité du travail des ouvriers. L’Express racontait en 2014 que ses employés gagnent 20% de plus que le salaire moyen italien, travaillent de 8 heures à 17h30 et ont une pause de 90 minutes à midi. La Croix explique qu’en 2012, après l'entrée en bourse de son entreprise, il a décidé de partager ses bénéfices avec ses 783 employés de l’époque qui, en décembre de la même année ont tous reçu 6 385 € ! J’espère que monsieur Carlos Tavares, le patron de Peugeot dont le salaire va doubler, m’écoute attentivement dans sa salle de bains en se rasant. J’ajoute que Brunello Cucinelli réserve 20 % de ses profits au financement d’activités philanthropiques et culturelles comme la construction d'un hôpital et d'une école au Malawi. Il a aussi financé la rénovation et la restauration du village médiéval de Solomeo où se trouve son entreprise, mais aussi un centre d'apprentissage aux métiers artisanaux. Il a l’air tellement sympa ce Brunello Cucinelli que je me demande s’il n’est pas l’auteur de ce proverbe italien : "Le travail du dimanche n'enrichit pas".
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