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Les voix du Seigneur...

Des disques en vinyle, des 33 tours, volés dans une boutique de Londres, il y a dix ans, qui réapparaissent comme par miracle, renvoyés par courrier au propriétaire du magasin, cela vient d'arriver. Devenu chrétien, le voleur s'est repenti et a décidé de réparer son péché de l'époque. Décidément les voies du seigneur sont impénétrables. Les "voix" du Seigneur tout autant, visiblement... !
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Guy Birenbaum  © Radio France /Christophe Abramowitch)

 L’autre info est en Angleterre ce matin…

Oui grâce au site Tillate.com qui m’a permis de retrouver espoir en la nature humaine, ce qui n’est pas du luxe ces jours-ci…

C’est à dire ?

Il ne faut jamais désespérer des Hommes avec un "H" Fabienne. Nous sommes à Camden Town, quartier londonien très branché, bien connu de ceux qui aiment les cultures alternatives. On y croise encore des punks, des gothiques, des altermondialistes et des allers tout court. C’est dans ce quartier indémodable qu’il y a une dizaine d’années un jeune homme va voler des disques, des vinyles, des 33 tours précisément, dans un magasin. Eh bien, dix ans plus tard, ce même voleur vient de restituer les disques qu’il avait volé au magasin dans lequel il s’était servi à l’époque…

Mais pour quelle raison ?

D’abord, je précise qu’il ne s’est pas présenté pour les rendre en mains propres, ces disques. Il les a renvoyés par le courrier avec un petit mot d’explication de son geste :  "Lorsque j'étais adolescent, je vous ai dérobés quelques disques - il y a dix ans ! Je suis devenu chrétien, et je voudrais vous les rendre. J'espère que vous en ferez bon usage. Pardon, salutations. "  C’est touchant non ? Devenu croyant, il a eu comme une crise de foi ou une de conscience et il a ressenti le besoin impérieux de réparer son forfait et de restituer ce qu’il avait volé. Il a compris qu’il avait péché et il a décidé de se racheter et de rendre son butin. Au passage on peut noter qu’il avait relativement bon goût puisqu’il avait piqué un disque de Cure, un disque des Smiths et un dernier de The Stone Roses. Du bon gros son de notre époque. Alors forcément, le patron du magasin, Jake Travis, un vrai nom de rock star, interrogé par le Camden New Journal a été surpris de ce retour tardif mais il est ravi d’avoir vu revenir de manière aussi miraculeuse ses vinyles volés. Et comme il a de l’humour il a ajouté qu’il espérait que les disques de reggae qui lui ont aussi été volés en nombre à l’époque reviendront eux aussi. Comment ? Peu importe. Les voies du Seigneur sont impénétrables…  Je vous avoue que j’ai la nostalgie de ces disquaires disparus, dans lesquels on pouvait piquer de vrais disques, des 45 tours, des 33, avec une vraie pochette et parfois une brochure pleine de photos à l’intérieur. Comme le chantait Laurent Voulzy, dans Rockollection, en 1977 « Le pauvre Jimmy s'est fait piquer chez le disquaire / c’est dingue /Avec un single des Stones / caché sous ses fringues ."  C’était plus sportif que le téléchargement illégal quand même…

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