Cet article date de plus de neuf ans.

Le retour de la machine à écrire

Le revival de la machine à écrire vintage passe par New York et Londres. Nouvelle tendance branchée, lancée par quelques influenceurs, le retour de l'Underwood est repérable dans des populations évidemment bien particulières. Mode, snobisme ou nostalgie ? Tout à la fois. Et, après tout, pourquoi ne pas s'en réjouir vraiment au moment où le numérique a envahi l'intérieur de nos cerveaux ?
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

 Ce matin, l’autre info est en Angleterre et aux États unis à la fois

Oui et tout ça grâce à un article sorti sur le site l’Essentiel qui attire notre attention sur le retour en grâce de la machine à écrire…


C’est-à-dire ?

De Central Park à New York au Tube, le métro de Londres on voit fleurir de plus en plus de jeunes gens qui s’installent avec leur machine à écrire et une ramette de papier dans les lieux publics… Le New York Times américain comme le Telegraph anglais font état de ce "revival" surprenant au moment où le numérique a tout envahi, nos cerveaux compris…

Mais c’est du pur snobisme…

Il est probable effectivement qu’on soit confronté là à un de ces mouvements de mode lancé par des "trend-setters". Le trend-setter est un terme anglo-saxon qui définit des personnes qui font ou établissent la tendance et qui peuvent avoir une influence sur l’évolution de la mode ou sur l’adoption de nouvelles technologies. En l’occurrence, quand on observe un peu les photos publiées par Le Telegraph on voit pas mal de jeunes gens très à la mode (plutôt barbus) avec leurs machines à écrire. Et comme l’explique aussi le New York Times ce sont la plupart du temps des jeunes gens qui s’installent dans des lieux publics pour jouer les dactylographes.

"Quand je tape à la machine, j’ai le sentiment de produire une action réelle. Sur le plan intellectuel, je m’investis davantage qu’en utilisant un écran tactile ou un ordinateur ", explique bien sérieusement au Telegraph une Londonienne de 22 ans qui veut évidemment devenir écrivain. Un écrivain, un vrai, et pas des moindres, qui utilise une machine à écrire, il y en a un en ce moment même dans une publicité pour les fameuses lunettes Persol, la même marque que celles de Steve Mc Queen… C’est Bret Easton Ellis, l’auteur d’American Psycho ou Less than zero . Justement les Persol que Brett Easton Ellis vend, s’appellent TypeWriter comme machine à écrire.

En fouillant le sujet machine à écrire, on découvre qu’il y a un projet littéraire et poétique en ce moment même à New York nommé le projet Typewriter. Il s’agit d’une série d'installations littéraires spécifiques qui encouragent les utilisateurs de machines à écrire à se joindre "à une conversation lyrique dans toute la ville".

Bruno Le Maire, vous qui voulez incarner la nouveauté et la modernité dans la politique française bien que vous soyez en politique depuis pas mal de temps, que vous inspire ce retour de la bonne vieille machine à écrire ? On vous imagine bien sur une affiche de campagne pour la primaire des Républicains. Vous seriez sans cravate, en bras de chemise, et vous seriez en train de taper le texte de votre prochain livre sur une vieille Underwood, la marque par excellence de machine à écrire…

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.