Le poids des mots
Ce matin, l’autre info est aux États-Unis…
Oui exactement à Santa Fe et c’est le site l’Actualitté qui raconte une histoire trouvée dans le journal d’Albuquerque qui prouve qu’un livre, même de poche, peut être une arme dans certaines circonstances…
C’est à dire ?
Marcy Slaughter ("massacre" ou "abattage" en anglais...) est prof d’art du langage. Elle est accusée d'avoir balancé des livres de poche à la tête de ses élèves. En fait, après un exercice d’incendie, en fin de journée, la prof demande à ses élèves de se rasseoir. Là, la cloche sonne. Du coup, les élèves se lèvent. Madame Slaughter les fait rasseoir. C’est là que ça va mal tourner. Un élève fait remarquer à sa prof qu’il est "illégal" de les garder en classe après la cloche. Quatre d’entre eux commencent à se diriger vers la sortie. Et là… c’est le drame. Madame Slaughter prend des bouquins[null,null] sur une étagère et elle leur balance. Comme elle vise bien, elle les touche avec les livres. L’une des élèves nommée Infinity Sanchez-Vigil, se trouve des traces suite à ce lancer de livre. Infinity prend donc une photo de sa contusion avec son portable qu’elle envoie à sa mère. Le lendemain, elles se rendent avec sa mère à la police pour porter plainte. Une autre élève touchée, elle aussi, par un livre confirme le témoignage d’infinity…
Et ça va chercher loin un lancer de livre ?
L'enseignante se retrouve sous le coup de différentes charges. Il s’agit précisément de crimes de troisième degré passibles de 3 ans de prison et de 5.000 $ d'amende. Il s’agit de maltraitance sur enfant n'ayant pas occasionné la mort.
Pour tout arranger, le Principal de l’école est lui aussi sous le coup d’une plainte. Il est mis en cause pour entrave à l’enquête. Alors qu’il était au courant de l’altercation, il n’a pas averti la police préférant tenter de régler l’affaire discrètement en interne. La mère d’Infinity, interrogée par la télévision locale, explique qu’elle n’accepte pas qu’un enfant puisse être agressé par quiconque, a fortiori à l’école. En tout cas, morale de l’histoire, le jour où les profs[null,null] auront des tablettes numériques et pas des livres sous la main, les élèves seront moins en danger. On imagine mal un prof balancer une liseuse à la tête d’un élève. Madame Pellerin, jeter un livre sur un élève, n’est ce pas, finalement, une manière comme une autre de lui faire mesurer le poids de la culture littéraire ?
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