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Le Christ a pris des couleurs...

Un christ sur sa croix, d'ordinaire tout blanc, en pleine campagne normande que l'on retrouve ceint de plusieurs bandes de peinture bombées, ce n'est pas banal. Surtout, en ces temps troublés, cela peut provoquer des réactions contrastées. Eh bien ce n'est pas le cas du côté de l'Orne où un abbé tolérant reste ouvert à cette "intervention" sur un calvaire. Reste à savoir qui a bombé le christ... ?
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Franceinfo (Franceinfo)

 Ce matin, l’autre info est dans l'Orne…

C’est grâce au site Le perche.fr qui raconte comment[null,null] les habitants[null,null] de Saint-Hilaire-sur-Erre ont eu une apparition ce dimanche 10 mai une surprise du côté de Grand Radray, à proximité de Nogent-le-Rotrou.


Qu’est ce qui leur est apparu ?

Christ est apparu ! Bon alors j’exagère… En fait voilà ce qui se passe. Il y a là bas, en pleine campagne, une statue du Christ, un calvaire. Ce calvaire est un crucifix, c’est à dire une représentation de Jésus cloué sur sa croix. Ce calvaire d’ordinaire tout blanc a été retrouvée striée de cinq bandes de peinture vive à hauteur du torse, une rouge, une bleue, une verte, une jaune et une rose en partant du haut et en descendant jusqu’aux hanches. Une sorte d’arc en ciel qui strie très largement toute la poitrine de ce christ donc ordinairement tout blanc.

Quelles sont les réactions ?

Disons ce que cette  "intervention" sur ce calvaire, intervention probablement réalisée à la bombe comme[null,null] l’écrit "Le Perche" aurait pu être mal ressentie voire être considérée comme[null,null] blasphématoire ou comme la volonté de dégrader un symbole religieux et pas n’importe lequel. C’est là que l’histoire prend un tour intéressant avec la réaction de l’abbé Raymond Hébert, qui a sous son autorité la paroisse Saint-Germain-St-Lhômer dont fait partie Saint-Hilaire.

comment[null,null]a réagi l’abbé ?

Le Perche lui a fait découvrir la photo du christ[null,null] coloré. L’abbé Raymond Hébert est évidemment très étonné mais voici très exactement ce qu’il dit :  "Cette initiative n’est pas dans l’esthétique que nous aurions choisie de mettre en œuvre mais il n’y a là aucun signe[null,null] offensant, je ne peux pas condamner ".  Il se demande aussi, et c’est bien normal, si les propriétaires du calvaire qui fait partie du corps d’une ferme voisine ont été sollicités. Mais avouez que dans le contexte de tension actuelle où on nous explique tous les jours que nous vivons un terrible choc de civilisations doublé d’une guerre de religions (avec un "s" à religion), la réaction ouverte et tolérante de l’abbé est rassurante. J’imagine quelle réaction aurait pu avoir un intégriste, et je précise, un intégriste de n’importe quelle religion, confronté à une telle représentation de son dieu. On en connaît qui seraient beaucoup moins tolérants que l’abbé Hébert. Reste à savoir aussi quelles sont les intentions de ceux qui ont bombé le calvaire et peint en couleur ce Christ sur sa croix (j'espère que ce n'est pas une publicité déguisée).  Monsieur Barnier est ce que ce Christ peinturluré sur sa croix vous choque ou est ce que vous voyez là une intervention artistique tout à fait légitime ?

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