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In Vino Veritas ?

Il avait exactement 107 ans. Ce centenaire (dépassé) vient juste de mourir dans sa Galice natale, en Espagne. Mais surtout, ce producteur de vin, cet agriculteur, n'avait jamais bu une seule goutte d'eau, si ce n'est de l'eau de vie. Il ne buvait que du vin, rien d'autre, et n'aurait bu que du vin toute sa vie. Mais seulement le sien. Trois litres par jour ! Comme quoi l'alcool, ça peut conserver.
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

L’autre info est en Espagne ce matin…

Nous sommes dans la pointe nord-ouest de l'Espagne, en Galice, entre la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle et le Portugal et je vais vous parler du décès de Antonio Docampo Garcia à l’âge de 107 ans…

Qu’avait-il de particulier ?

Eh bien d’après ce qu’en dit La Voz de Galicia, reprise notamment par Le Journal de Montréal, ce brave centenaire ne buvait que du vin rouge et surtout la légende veut qu’il n’ait jamais bu d’eau.

Il n’a bu que du vin rouge toute sa vie ?

Toute sa vie, dit-on dans la presse locale, il a évité les médicaments et l’eau. Sauf pour être exact un verre d’eau… de vie de temps en temps. Ce n’est pas tout, le seul vin qu’il buvait était celui de sa production, des vignes qui poussent sur les terres de Rivadavia et un vin qui ne contient ni sulfites, ni additifs, ni agents de conservation. Une production familiale de 60.000 litres par an dont 3.000 litres pour le pape.

C’est son fils qui raconte : "Quand nous étions à la maison, nous pouvions, lui et moi, boire jusqu'à 200 litres de vin par mois, et pas d’eau ". L’homme qui ne buvait que du vin repose désormais dans le cimetière d’Alcabre. Fini le petit coup de cognac du petit déjeuner. D’après son fils, son père avait déjà 103 ans quand ils lui ont fait prendre son premier antibiotique pour soigner une pneumonie. S’il était de constitution si robuste c’est que ce natif de Eira de Mouros avait commencé à travailler très tôt. Il cassait des pierres pour construire des routes. Il a fait la guerre d’Espagne du côté franquiste et en était sorti vivant par miracle, alors que son frère y trouva la mort. Il s’est ensuite consacré au vin. J’ajoute qu’il faisait partie des 138 centenaires vivants du côté de Vigo dans cette belle Galice, 37 hommes et donc une centaine de femmes. Comme quoi le soleil, la chaleur et le vin ça entretient sacrément la santé.  Alors, il paraît qu’il y a une phrase qu’il répétait souvent à son fils, en galicien :  "Sírveme outra taza de vino para roncar despois de morto ", "Sers moi un autre verre de vin, que je ronfle jusqu’à la mort !" . Eh bien, c’est fait…

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