Hollande/Trierweiler : dent pour dent

Ce matin, l'autre info part d'un extrait surprenant du livre de Valérie Trierweiler...

Ce sont quelques lignes choquantes que j'ai lues partout et dont tout le monde parle. C'est Valérie Trierweiler qui écrit, je la cite : « Il ( François Hollande ) s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé : “ les sans-dents ” très fier de son trait d'humour. » Les « sans-dents », donc pour nommer les pauvres. Je n'ai aucun moyen de vérifier si madame Trierweiler dit vrai. En revanche, je suis en mesure de vous confirmer que les plus défavorisés de nos concitoyens sont effectivement ceux qui soignent le moins leurs dents.

Vous avez trouvé deux enquêtes qui le démontrent ?

En novembre 2013, l'IFOP a questionné un échantillon représentatif de 1.000 Français, pour le compte de l'union française pour la santé bucco-dentaire. 35% d'entre-eux ont répondu «oui » à la question avez-vous déjà renoncé à des soins dentaires pour des raisons de coûts. Parmi eux, 46% n'ont aucune couverture sociale complémentaire et 48% sont non diplômés. Et forcément, le coût de la consultation est en tête des raisons avancées par les Français pour expliquer pourquoi ils ne sont pas allés chez un dentiste au cours des deux dernières années.

Que dit la deuxième enquête ?

C'est un baromêtre mondial réalisé par l'institut CSA pour Europ Assistance en octobre 2013. Cette fois ce sont 500 français qui ont été interrogés. D'abord la France est le pays dans lequel on renonce le plus au soins dentaires en raison de difficultés financières. Avec 25%, c'est 15 points de plus que la moyenne des autres pays européens. Surtout une petite flèche rouge qui pointe vers le haut a attiré mon attention. Entre 2012 et 2013 (coucou François Hollande ! ) c'est en France que ce chiffre a le plus significativement augmenté, plus 6%, tandis qu'en Allemagne ce chiffre a baissé de 16 à 14% dans la même période. Alors je ne sais toujours pas si François Hollande appelle vraiment en privé les pauvres les « sans dents ». Mais si jamais c'est réellement le cas, c'est peut-être bien qu'en pur produit de l'énarchie, issu de la caste des auditeurs à la Cour des comptes, il connaît ces chiffres alarmants. Mais le président devrait se méfier. Ceux qui l'ont élu pourraient bien, dans un futur proche garder une dent contre lui. Voire avoir la dent dure. Très dure...

Bonus : les deux enquêtes : 

Ifop http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=2415

CSA  http://www.csa.eu/multimedia/data/sondages/data2013/opi20131014-barometre-europ-assistance-2013-26-aout.pdf