15 minutes de lecture par jour au lycée

L’autre info est en Turquie ce matin…

Slate évoque le lycée Tevfik-Fikret à Ankara.

Un lycée exemplaire.

Ce lycée francophone pratique depuis 2001 une expérience formidable. Tous les membres du personnel et tous les élèves du CP à la Terminale font tous la même chose pendant quinze minutes, tous les jours : ils lisent.

Un temps de lecture quotidien obligatoire pour tous

Le lycée a imposé à tous un temps de lecture obligatoire quotidien de quinze minutes. Slate raconte comment à 13h35 le silence s’impose. On oublie qu’on est dans un établissement de 1600 élèves. Tout le monde fait la même chose. Tout le monde lit un livre. Le calcul est facile à faire. Si on consacre quinze minutes par jour travaillé de son temps à la lecture, cela donne quelque chose comme 500 heures consacrées au livre sur l’ensemble d’une scolarité. Sachant qu’on peut bouquiner ce qu’on veut : BD, fictions, manuels scolaires en turc, en français ou en anglais. La directrice explique que les élèves qui ne lisent pas sont minoritaires. Le livre est devenu pour tous un objet du quotidien, une habitude. Cette expérience a séduit des artistes et écrivains français de renom qui aimeraient qu’on agisse aussi comme ça dans notre pays. L’Académie Française sollicitée trouve l’idée formidable. L’expérience a donc été tentée en novembre pendant la foire du livre de Brive dans les allées de la Foire ainsi que dans certains établissements scolaires de la ville. Il y a eu sept minutes de lecture. Une nouvelle étape a été franchie fin février avec la création de l’association, "Silence, on Lit! ". L’idée est de demander à des "ambassadeurs", écrivains ou intellectuels d’aller dans un établissement qu’ils connaissent et y d'y propager l'idée du quart d’heure de lecture. Une idée qu’on pourrait étendre aux entreprises. En ces temps d’hyper-connexion pathologique, la meilleure manière de quitter l’instantanéité et le temps réel du Web, de lâcher l’écran c’est de prendre un livre en main et de lire. Surtout parce que comme le disait Jules Ferry "Celui qui est maître du livre est maître de l’éducation ".