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Sous les projecteurs. Entre cinéma et théâtre, Vincent Macaigne choisit de ne pas choisir

C'est désormais un visage connu du cinéma français. Après avoir fait ses armes au théâtre, Vincent Macaigne est à Cannes pour présenter son tout premier film, "Pour le réconfort", dans la sélection des cinéastes indépendants.

Article rédigé par franceinfo, Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Après avoir été acteur et metteur en scène, Vincent Macaigne propose son premier long-métrage cette année au festival de Cannes. (LOIC VENANCE / AFP)

Il a franchi le pas. Vincent Macaigne est passé derrière la caméra pour un premier long-métrage, après avoir prêté sa vraie gueule d’acteur à de nombreuses reprises. Après avoir aussi suscité la controverse en tant que metteur en scène au théâtre, notamment avec son adaptation d'Hamlet, la pièce Au moins j'aurai laissé un beau cadavre, présentée en 2011 au festival d'Avignon. Pour le réconfort est né de l’envie féroce de filmer ses acteurs de théâtre, qu'il met en scène depuis bientôt 13 ans. 

Défendre son acte

Mais débarquer sur la Croisette en tant que réalisateur, même dans le cadre de la sélection beaucoup moins exposée de l’ACID, celle des cinéastes indépendants, est une nouvelle expérience : "C’est une énorme différence car c’est mon acte, je ne défends pas celui de quelqu’un d’autre."

La dernière fois qu’il était venu à Cannes, c’était avec le premier film de son ami Louis Garrel, Les Deux Amis, il y a deux ans. Mais son nom est encore beaucoup associé aux planches, en tant qu’acteur ou metteur en scène. Entre les deux arts, Vincent Macaigne a décidé de ne pas choisir.

Un film d'auteur, aigu, peut trouver son public à Cannes

Vincent Macaigne

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Réalisé en famille, toujours, avec sa troupe de comédiens, Pour le réconfort est une opposition théâtrale entre deux mondes : les riches « bobos » et les provinciaux. Les premiers, revenant sur les terres de leur enfance dans le château familial qu’ils avaient abandonné pour courir le monde. Fidèle à sa ligne, Vincent Macaigne veut avant tout susciter une réaction : "J'ai monté le film en me disant que j'aimerais que les gens se demandent ce que leur voisin pense."

Images en quatre tiers, plans serrés, jeux de lumière et musique à fond, Vincent Macaigne signe un premier film qui lui ressemble : technique, inclassable, dramatique et drôle à la fois. Du vrai spectacle vivant.

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