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Si j'étais... Marion Maréchal-Le Pen

Karl Zéro de s'est imaginé dans la peau de Marion Maréchal-Le Pen, députée FN. 

Article rédigé par franceinfo - Karl Zéro
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Marion Maréhal-Le Pen, députée FN,  en meeting à Fougères (Ille-et-Vilaine), le 20 janvier 2017. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Si j’étais Marion Maréchal-Le Pen, j’exigerais la tenue immédiate d’une primaire à l’extrême-droite. Je me demande même comment on y a pas pensé avant ! N’allez pas imaginer que je sois jalouse de la place de candidate auto-désignée où campe depuis des mois ma tante Marine. Pas le moins du monde ! Mais je pense que les Français ont tout à fait le droit au débat public qu’ils attendent et qu’ils espèrent, entre les différentes tendances qui forment notre petite famille, au sens propre. Nous pourrions enfin mettre sur la place publique nos désaccords, qui sont légions, en débattre sur une grande chaîne à une heure de grande écoute, car nous n’avons rien à cacher.

La présence de caméras m’offrirait en outre la possibilité de pouvoir parler sans que Marine ne me mette des gifles, ou me poursuive dans le jardin en criant : "Je vais te faire courir, moi, sale petite peste !"

Après tout, puisque notre entreprise commune de dédiabolisation a porté ses fruits, pourquoi ne pas aller au bout de notre logique de banalisation républicaine ? Pourquoi ne pas démontrer que nous n’avons aucune leçon de démocratie à recevoir, ni de la droite ni la gauche ?

Ce serait une primaire vraiment républicaine, ouverte à tous les courants du Front national, enfin tous ceux qui portent le nom de Le Pen, bien sûr. Etant entendu que le FN est un parti d’essence familiale, excluant d’office les pièces rapportées et les personnes aux mœurs douteuses.

Débat en famille

Si j’étais Marion Maréchal-Le Pen, au cours de ce débat organisé en direct de la table familiale de notre manoir de Montretout, mon grand-père Jean-Marie Le Pen s’exprimerait en allemand sous-titré au nom du Front national canal historique, celui des anciens d’Algérie, de l’OAS et d’Occident. Je parlerai au nom du Front national canal habituel, celui de notre beau midi, résolument conservateur en ce qui concerne les valeurs, définitivement libéral en matière d’économie. Pierrette Le Pen défendrait les couleurs du Front national de défense des chiens et des chats, et de Brigitte Bardot, puisque c’est sa passion, l’humanité la dégoutant désormais, et je ne parle pas du journal.

Quant à tante Marine, elle pourrait vociférer à loisir au nom du Front populaire national qu’elle incarne désormais, vidé de sa substance par le très malsain M. Philippot. Ce FN à 0%, essentiellement constitué de maghrébins des Hauts-de-France, qui se vautre dans le multiculturalisme, prône une économie socialiste et ne trouve rien à redire ni au mariage pour tous, ni au remboursement de l’IVG. 

L'année des "on"

Ce débat, au lieu d’être animé par des journalistes haineux à notre encontre – les sempiternels histrions anti-nationaux à la solde d’occultes puissances financières étrangères, comme Ruth Elkrief, ou étrangères elles-même, comme Davido Pujadas, ou Juan-Michel Apatride –, ce sont ma mère Yann Le Pen et mon autre tante Marie-Caroline, qui comme lors des réunions de famille, géreraient les temps de parole. Ça donnerait à l’émission un petit côté télé-réalité, très moderne, qui après tout a drôlement bien réussi à Donald Trump.

A l’issue de ce débat, on verrait bien celui, ou plus probablement celle qui remporterait le maximum de suffrages : moi, Marion. Car la défense des valeurs n’attend pas le nombre des années, et après les surprises Fillon et Hamon, c’est clairement une année en  "on" , aussi je parie sur une surprise Marion !
Non, ma tante n’a pas le monopole du coeur de pierre !

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