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Si j'étais... Anthony Weiner

Encore un grain de sable dans les rouages de la campagne d'Hillaty Clinton. Les photos dénudées de l'ex-mari d'une conseillère de la candidate démocrate font à nouveau parler d'elles. Karl Zéro se met à la place de celui qui photographie son sexe avant d'envoyer ces photos à des jeunes femmes.

Article rédigé par franceinfo - Karl Zéro
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Anthony Wiener, ancien élu au Congrés américain, le 16 juin 2011. (JUSTIN LANE / EPA)

Si j’étais Anthony Wiener, vous me diriez : "qui ?" Je vous dirais : "Ben l’ex-mari d’Huma Abedin".
Vous me diriez : "Vous êtes à la ramasse Karl, c’est quoi cette lubie ?" Je vous dirais : "Mon contrat ne m’oblige en aucun cas à me glisser uniquement dans la peau de gens mondialement célèbres… par exemple si je veux faire… Si j’étais Jean-Pierre Raffarin, je peux très bien !" 
Vous me direz :  "Faîtes le ! Au moins nos auditeurs savent qui c’est…"
Je dirais : "Non, j’ai pas envie, je veux faire si j’étais Anthony Wiener". Et je bouderais… Il y aurait un blanc, tragique à l’antenne.
Vous me diriez : "Bon, allez faites qui vous voulez, mais vite !"

Donald Trump sur la bonne voie grace à Anthony Wiener

Si j’étais Anthony Wiener, je serais donc l’ex-mari d’Huma Abedin, LA conseillère d’Hillary Clinton depuis 16 ans, grande brune mystérieuse aux yeux ombrées, aux long cheveux de jais, toujours dans l’ombre de la candidate, veillant à tout, qui prend soin d’Hillary quand elle a une bronchite, et même plus encore, mais… la morale m’interdit ici de m’étendre. Bref, si j’étais Anthony Wiener, je serais aujourd'hui le pauvre mec vers lequel tous les regards se tournent aujourd’hui. Parce que je partageais mon ordinateur portable avec mon épouse, et qu’avec mes conneries, Donald Trump pourrait bien se voir élu président des Etats-Unis dans six jours.

J’explique : j’ai un problème avec les femmes. Enfin, si j’étais Anthony Wiener, ce ne serait pas du tout un problème pour moi, ce serait un problème pour les femmes. Et pour les filles aussi, même très jeunes. J’ai un goût immodéré pour les  "sextos"…Vous savez ce que c’est. J’explique à nos amis à l’écoute : c’est un néologisme formé à partir de "sex" et de "texto", c’est l’envoi d’images érotiques pour ne pas dire lubriques par téléphone. Je sais que vous en souffrez, de la part de Jean-Michel, ce n’est pas joli-joli, mais ce n’est pas le moment de régler ça. La direction est alerté, par mes soins, et le jeune président Gallet fort soucieux.

Photos X

Si j’étais Anthony Wiener, mon addiction aux sextos ne serait devenue publique qu’en 2011. J’étais conseiller municipal de New York et j’ai envoyé par erreur à une lycéenne une photo de mon… slip, sur Twitter. Un slip particulièrement  "bombé", si vous me permettez ce détail anatomique, car il a son importance. À ce moment-là, en tant que représentant démocrate au Congrès, et après avoir demandé l’avis des Clinton, notamment Bill, je me suis dit qu’il valait mieux nier. J’ai dit que mon compte avait été piraté ! Puis, acculé par les preuves, j’ai craqué, et reconnu publiquement (et en larmes -à l’américaine quoi- )que j’avais bien envoyé cette image ainsi que d’autres - sans le slip- à plusieurs jeunes filles qui me suivaient sur les réseaux sociaux.

En 2013, constatant que tout monde m’avait oublié, j’en profite pour briguer le mandat de maire de New York. Me voilà même crédité de 25% d’intentions de vote, donc je plais, et pas qu’à mes ex-victimes. Mais là, ça me reprend : sous l’irrésistible pseudonyme de "Carlos Danger", je recommence mes sextos, avec une jeune femme de 22 ans ! Adieu New York. Rebelote en 2015. La fois de trop : mon épouse exige le divorce. Elle prend les meubles et la maison, je garde l’ordinateur que nous partagions. Et c’est en cherchant trace de mes frasques dans ce même ordi que la police est tombée par hasard sur des milliers de nouveaux emails du département d’Etat ! Ceux que qu’Hillary mettait en copie à mon épouse, sa conseillère. La police a transmis au FBI, et le FBI a rouvert l’enquête.

Si Trump est élu, ce sera de ma faute. Je me suiciderai, ou alors je changerais de pays. Je pourrais animer une émission sur iTélé !

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