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Réparties de campagne. En 2017, Philippe Poutou fait le show

Avant la course à l’Élysée qui va agiter les prochains mois, franceinfo se penche sur les moments marquants des campagnes présidentielles dans les médias. Dans "Réparties de campagne", Cyril Lacarrière revient sur une séquence qui a marqué celle de 2017.

Article rédigé par franceinfo - Cyril Lacarrière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Phlippe Poutou, le 4 avril 2017, lors du débat télévisé organisé entre les 11 candidats à l'élection présidentielle.  (LIONEL BONAVENTURE / POOL)

4 avril 2017. Nous sommes à 19 jours du premier tour de la présidentielle. Sur le plateau de BFMTV et Cnews, 11 candidats se présentent face à Ruth Elkrief et Laurence Ferrari. Chacun disposera de 17 minutes au total pour s'exprimer. Dès les premiers instants, une image interpelle : Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste est venu en tee-shirt, installé entre Jacques Cheminade et Emmanuel Macron, tous les deux en costume cravate. Son look détonne. Mais pas question que cela se retourne contre lui.

Un moment que Ruth Elkrief n'a évidemment pas oublié et qu'elle nous raconte aujourd'hui avec le sourire. "Il fait une sorte de happening et on se dit 'Chapeau l'artiste!' Il a un bon coup de com' et il en joue", se remémore la journaliste.

Des prises de parole préparées

Philippe Poutou ne va pas en rester là. Après avoir gentiment mouché les journalistes, il va ensuite s'attaquer aux autres candidats sur le plateau. On est loin à ce moment-là du côté parfois aseptisé du débat politique. Philippe Poutou ose mettre les pieds dans le plat. Il prend le rôle de celui qui interpelle d'emblée les autres candidats à la présidentielle.

Pour la journaliste qui anime le débat avec Laurence Ferrari, Philippe Poutou peut donner l'image d'un candidat amateur. En apparence seulement. Car derrière cette impression, Ruth Elkrief voit en fait un candidat extrêmement bien préparé. "Il ne cachait pas le fait qu'il était coaché, pris en main, organisé pour le débat. Il y avait un côté 'je fais un clash volontaire, bien organisé'. C'était assez pro dans le fond", analyse-t-elle. Avec peut être une leçon à retenir : même la décontraction demande beaucoup de préparation.

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