EnFrance, les OGM sont peu présents dans les champs, mais ils sont omniprésentsdans nos assiettes. Biscuits, conserves,pâtes, soupes, plats cuisinés, barres chocolatées peuvent être fabriqués avec dumaïs, du soja ou de l'huile de palme génétiquement modifiés.Laréglementation européenne impose un étiquetage sur les aliments qui encontiennent plus de 0,9% mais elle ne concerne pas les produitsissus de l'élevage. Or,en France, la plupart des animaux sont nourris avec des OGM.Pour permettreau consommateur de choisir, un nouvel étiquetage, encore un, est autorisédepuis le mois de juin dernier sur lelait, la viande et les œufs : "nourri sans OGM" . Ungrand distributeur a développé une ligne de produits d'élevage nourri sans OGMet utilise cette étiquette. Mais il fait un peu figure d'exception. Desproducteurs de poulets fermiers ou de poissons qui pourraient s'en prévaloirsemblent faire preuve d'une certaine frilosité. Comme s'ils avaient peur que les clientsne suivent pas. Ils pourraient vite changer d'avis, suiteaux résultats alarmants de l'étude qui aété publiée cette semaine par des chercheurs français sur les OGM.Le combat des associations écologiques ne portait pas jusqu'à présent surles risques pour la santé, mais plutôt sur la pollution génétique potentielle. AuxEtats-Unis, un gène de résistance aux herbicides du soja transgénique est passé à une herbe indésirable, l'amarante, qui du coup se met à proliférer.