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La colocation : plus seulement pour les étudiants

C’est bientôt la rentrée ! Dans un contexte de pénurie de logements et de loyers très élevés, la colocation est une solution à envisager. Les conseils de Patrick Lelong avec Charlie Cailloux, juriste pour le site d’annonces immobilières pap.fr.
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Maxppp)

La colocation ne concerne plus seulement les étudiants. Vu le niveau des loyers dans les grandes villes, beaucoup choisissent de partager un logement plus grand, un grand salon, une grande cuisine, une grande salle de bain, plutôt que, pour le même prix, d’être seul dans 20 m². Et puis, la colocation, c’est un mode de vie que certains choisissent : on se recrée une famille, un foyer, notamment dans les grandes villes où la solitude peut se faire ressentir quand on débarque et qu’on ne connaît personne.

En pratique, comment louer en colocation ?

Il y a deux solutions : soit on loue un grand logement vide à plusieurs, en passant par le site pap.fr par exemple. C’est une recherche de logement classique, on signe tous ensemble un bail unique avec le propriétaire. Deuxième solution quand on est seul : on s’intègre dans une colocation existante et on signera alors un avenant au contrat de location. 

Les propriétaires ne sont-ils pas réticents à louer en colocation à des étudiants ?

Certains le sont parce qu’ils ont peur des dégradations ou du bruit. A l’inverse, beaucoup recherchent cette formule. La colocation concerne en effet des grands logements qui ne sont pas toujours évidents à louer. En louant en colocation, on cumule les débiteurs, et notamment les parents donnent leur caution. Au final, le propriétaire bénéficie d’une meilleure solvabilité en louant à quatre étudiants qu’en louant à un couple avec deux enfants. 

 En outre, la colocation simplifie la gestion pour le propriétaire. Lorsqu’un colocataire part, les colocataires restants recherchent d’eux-mêmes un nouveau colocataire pour payer la part de celui qui est parti. Cela limite les démarches puisque le propriétaire n’aura qu’à choisir dans les dossiers que lui soumettront les locataires.

Y a-t-il a une solidarité entre les colocataires ?

Absolument ! Cela signifie que si un colocataire ne paie pas sa part, le propriétaire pourra demander aux autres colocataires, et à leur caution, de payer à sa place. C’est donc plutôt rassurant pour le propriétaire et cela doit inciter les étudiants à bien choisir leurs colocataires car, dans une colocation, tout le monde est dans le même bateau ! 

 Notons tout de même que la loi Alur du 24 mars 2014 a limité dans le temps cette solidarité : quand un colocataire quitte la colocation, lui et sa caution demeurent solidaires du paiement du loyer encore six mois après son départ. Sa solidarité et l’engagement de sa caution prend fin dès lors qu’il est remplacé par un nouveau colocataire.   

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