Pour en savoir plus :Les conclusions du rapport de la Cour des comptes :"Le système éducatif ne parvient ni à répondre aux besoins des élèves,ce dont atteste la dégradation des résultats de la France, ni auxattentes professionnelles des enseignants. Dans cette situation, leproblème n'est pas celui du nombre d'enseignants ou d'une insuffisancede moyens : la réduction du nombre d'enseignants au cours de la révisiongénérale des politiques publiques, comme son augmentation programméesur cinq ans, sont vaines si elles se font à règles de gestioninchangées. C'est l'utilisation des moyens existants qui pose problème :la gestion des enseignants se caractérise en effet depuis de nombreuses années par de multiples dysfonctionnements .La Cour estime, au terme de son enquête, qu'une réforme d'ensemble des modalités de gestion des personnels enseignants est nécessaire .Il faut renverser la logique, issue de la massification del'enseignement et de la pression d'un égalitarisme de façade, selonlaquelle tous les enseignants sont interchangeables et tous les élèvesont les mêmes besoins. Enseignants comme élèves ont tout à y gagner."La réaction de l'Education nationale :"S'agissant de la modernisation du métier d'enseignant ,le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, a annoncél'ouverture de discussions à l'automneprochain, avec les organisations syndicales et l'ensemble de lacommunauté éducative, pour échanger sur l'ensemble de ces questions(métier, missions, carrières) afin d'améliorer la gestion etl'efficacité pédagogique de notre système éducatif. Le ministère fait aussi état de points de désaccordet conteste l'analyse selon laquelle le ministère de l'éducation " nesouffre pas d'un manque de moyens budgétaires " ou que " les moyensalloués au système éducatif ont été en hausse constante " entre 2008 et La hausse des moyens comptabilisée par la Cour dans cette périodene s'explique que par un trompe-l'œil dû à l'augmentation de la chargedes pensions. 80 000 postes ont été en réalitésupprimés pour cette période et nécessitent de recruter de nouveau. Lasituation actuelle de l'éducation nationale en matière de remplacementdes professeurs atteste de ces besoins. Il en est de même pour lascolarisation des moins de trois ans, qui est passéede 34,5% en 2000 à 11% en 2012."Vincent Peillon le 23 mai sur France Info