Les fonds en euros
Si Lucien détient des titres qui ont engrangé une plus value
et qu'il n'a pas pu antérieurement faire des compensations avec des moins
values boursières, si Lucien vend et bien il sera taxé à l'impôt sur les plus
values mobilières.
Maintenant si au lieu de vendre ses titres, il les donne à
ses enfants, l'opération n'est plus une vente mais une donation. Et comme toute
donation à ses enfants, l'opération est assortie d'une franchise. Cette
franchise est de 159.325 euros tous les
dix ans par part et par enfant. Donc cette opération permet de réaliser en
toute légalité une économe d'impôt.
Ce n'est qu'ultérieurement si les enfants vendent à leur
tour les titres qu'ils paieront l'impôt sur la plus-value mais pour la seule
différence entre le prix au jour de la donation et celui de la vente.
Une question de Tanguy sur les fonds en euros en assurance vie. Les rendements
vont-ils continuer à baisser ?
La réponse est oui. En particulier parce que les primes versées sur ces fonds supposent que
l'on achète des obligations d'Etats souvent allemandes et françaises qui
n'offrent pas une rémunération importante. Il faut effectivement des placements
surs... Alors il y a toutefois l'effet stock pour limiter la baisse....
Les compagnies d'assurances ont pu acheter quelques années
auparavant des obligations à meilleur taux qui ne sont pas encore arrivées à
échéance. Et au fur et à mesure de leur remboursement, ces obligations
anciennes pallient partiellement la faible rentabilité des nouvelles
obligations.
Un impôt sur la réserve
de capitalisation qui constitue une
nouvelle imposition pèse sur les rendements. Mais aussi la fameuse disposition Solvabilité II qui vise à renforcer les fonds propres des
entreprises, dont ceux des entreprises
d'assurance. Cela, c'est la conséquence de la crise financière que nous avons
connue. Or, pour les raisons de solvabilité, les fonds en euros consomment
quatre fois plus de fonds propres que les fonds en unités de comptes, à base
d'actions et d'obligations diversifiées.
C'est la compagnie qui supporte le risque du placement dans
un fonds en euros alors que dans un fonds en unité de compte c'est le
souscripteur, le client donc qui assume
ce risque. C'est la raison pour laquelle un fonds en euros mobilise davantage
de fonds propres.
Mais il ne faut pas se détourner des fonds en euros et plus
généralement des contrats d'assurance vie. D'abord parce que même plus taxée l'assurance
vie reste le couteau suisse du placement. Avec un capital toujours disponible
et une fiscalité sur les rachats et sur la transmission assez douce par rapport
à d'autres familles de placements.
Et les fonds en euros il faut les conserver car ils sont les
seuls à garantir le capital investi et les rendements acquis qui le sont
définitivement.
Claire dispose d'un capital de 200.000 euros à la suite d'une vente immobilière. Elle veut
placer cet argent jusqu'à fin 2012,
échéance à partir de laquelle elle souhaite réinvestir dans la pierre. Elle ne
veut pas d'assurance vie car elle aura
dit-elle besoin de cette somme avant huit ans.
Il faut profiter de cette question de Claire pour réaffirmer
qu'il n'est pas nécessaire d'attendre huit ans pour tirer profit d'un contrat
d'assurance vie. L'argent est immédiatement disponible. Mais il est vrai que la fiscalité est plus
douce après huit ans. Mais en tout cas, sur une seule année, un placement en
assurance vie n'a pas de sens car il faut amortir les éventuels frais de
chargement pris sur la prime et les frais de gestion pris sur l'encours.
Claire ne peut pas prendre de risque puisqu'elle veut
acheter de la pierre à la fin de cette année. Il faut donc viser la sécurité.
Pour cela, elle peut s'orienter soit vers les comptes à terme, soit vers les
super Livrets des Banques. Je ne vois d'autres produits qui lui permettent de
placer en l'attente d'une opération immobilière, avec une échéance à une année
une telle somme d'argent sans risque de perte en capital.
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