Cet article date de plus de douze ans.

Faut-il acheter de l'or ?

Une question récurrente en ces temps de crise. Faut-il, aujourd’hui et malgré les cours élevés, acheter de l’or ?
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Franceinfo (Franceinfo)

Il faut rappeler que l’or est
une valeur volatile et spéculative. Il ne faut donc pas détenir plus de 5% de ses avoirs en or,
si l’on veut suivre le conseil des professionnels. Au-delà, on spécule. Tant
mieux si l’on gagne et tant pis si l’on perd.

Rappelons pourtant qu'il y a dix ans, le prix de
l’once d’or tournait autour des 300 dollars et aujourd’hui on évolue dans une
fourchette comprise entre 1.600 et 2.000
dollars. 

Pourquoi une telle

hausse ?

Il y a plusieurs facteurs qui
s’additionnent et qui font monter le
cours de l’or. Des facteurs macro économiques d’abord comme la création de
davantage de monnaie par les États, trois fois plus en cinq ans. Ce qui a eu
pour conséquence de multiplier le cours de l’or 
par presque quatre.

Les autres facteurs : la rareté des matières
premières, la demande pour la bijouterie en particulier des pays émergents
comme l’Inde, l’inquiétude dans le contexte économique actuel, le risque
d’inflation et le poids des fonds d’investissements spécialisés qui possèdent
de grandes quantités d’or.

L’or peut encore

monter ?

De nombreux spécialistes le
pensent. Parce que la crise de confiance perdure, parce que les matières
premières  se feront de plus en plus
rares à horizon 2030. Pas seulement l’or, mais aussi l’argent, le plomb, le
cuivre, l’étain  et le zinc, par exemple.
Et quand la croissance va redémarrer, la demande d’or sera encore plus
soutenue.

Alors, nombreux sont ceux qui
voient un prix de l’once d’or en
2012  au dessus des 2.000 dollars.

Impôts et autres

prélèvements sur le métal jaune

Dans le cadre d’une vente, il
y a une taxe de 8% sur le montant de la cession. Il existe aussi une autre
option valable et avantageuse à condition de pouvoir prouver la date et le prix
d’acquisition. Dans ce cas, il faut acquitter un impôt sur la plus value, taxé
à 19% plus les prélèvements sociaux qui s’élèvent pour 2013 à 13,5%.

C’est intéressant pour ceux
qui détiennent de l’or depuis au moins trois ans et mieux encore, mais c’est plus
rare, depuis plus de 12 ans car il est possible de pratiquer un abattement de
10% par année sur la plus value à compter de la troisième année de détention.  

Et où peut-on acheter de

l’or ?

Auprès de sa banque, des courtiers
spécialisés dans le quartier de la rue Vivienne dans le deuxième arrondissement
de Paris par exemple ou encore auprès des banques en ligne.

 

Autre question sur les niches fiscales. Existeront-elles toujours  dans le cadre de l’imposition des revenus de

2012 ?

Oui mais elles
continueront à être abaissées. Pour l’imposition des revenus de 2011, payable
en 2012, donc cette année, le total des réductions d’impôts ne pourra excéder 18.000 euros plus 6%
du revenu imposable.

Question sur les warrants. Est-ce véritablement un

"booster" en bourse et  faut-il bien les maîtriser pour bien les
utiliser ?

Les warrants sont
effectivement des booster mais ils peuvent aussi provoquer aussi rapidement et
dans les mêmes proportions de grosses
pertes. Il faut savoir que les warrants sont des options qui garantissent la possibilité ou le droit
d’acheter ou de vendre un actif que l’on appelle sous-jacent et qui peut être
des actions ou des indices boursiers par exemple, à un prix fixé à l’avance.

Il existe des warrants "call" qui offrent une option d’achat et des warrants
"put " qui eux sont des options de vente.

L'intérêt des warrants, c'est que ce sont des instruments de
couvertures, une sorte d’assurance en quelque sorte puisque l’on sait à
l’avance  à quel cours on peut vendre ou
acheter. Ces options deviennent vite des instruments de spéculation qui ont leur
vie propre indépendamment des sous-jacents. On peut jouer à la hausse ou la
baisse et même les deux en même temps. Comme les options sont cotées on peut
s’en séparer très vite et réagir rapidement selon les opportunités de vente ou
d’achat. Il faut savoir que la probabilité de gain baisse avec le temps.

Les warrants, c'est pour tout le monde ?

Non. Seulement aux boursicoteurs
avertis mais encore à ceux qui aiment les gains rapides et qui acceptent en
contre-partie les pertes rapides car on peut perdre sa mise. Il faut dire aussi
que les warrants, contrairement aux actions françaises et de la zone euro, ne
peuvent pas être logés dans l’enveloppe fiscale du PEA, le Plan d’Epargne en
actions. Quant aux gains réalisés, ils sont imposés à 32,5% dés le premier euro.

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