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Prenez soin de vous. Mettez-vous à la sophrologie

Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, la sophrologie.

Article rédigé par franceinfo, Edwige Coupez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une femme est apaisée, allongée sur de l'herbe. (MAXPPP)

Mettez-vous à la sophrologie. Comme de nombreuses disciplines orientales, elle vise une détente du corps. Le début de la séance commence donc toujours par des exercices de respirations. Puis par un passage en revue de votre corps, comme un scanner, "système par système" en commençant par la tête d'abord. Vous imaginez par exemple votre front lisse comme la surface d'un grand lac. Vous visualisez ensuite l'air entrer et sortir de vos narines, plus chaud à l'expire. Vos épaules ensuite sans tensions. Votre plexus solaire, le point souvent noué au-dessus du diaphragme. Et puis vous descendez ainsi jusqu'aux pieds.

Cette méthode de relaxation est ensuite complétée par un entraînement de la conscience. Vous êtes invité à visualiser des images positives, de votre passé et de votre futur. Pas seulement du moment présent, c'est ce qui différencie d'ailleurs la sophrologie de la méditation. L'objectif est de transformer vos angoisses ou vos phobies en pensées positives. C'est ce que m'a expliqué la psychiatre espagnole Natalia Caycedo, la fille du créateur de la sophrologie : "La sophrologie permet d'apprendre à se connaître. Et de savoir comment gérer ses émotions d'une manière positive, et de développer cette attitude au quotidien."


C'est son père, Alfonso Caycedo, qui a créé la sophrologie dans les années 60. Ce neuropsychiatre espagnol a consacré sa vie à ses recherches sur la conscience, avant de passer le flambeau à sa fille à sa mort en 2010. Il s'est à la fois inspiré des disciplines orientales, et de la philosophie avec des auteurs comme Husserl ou Heidegger. Le fondement scientifique de sa méthode n'est pas reconnue en France par le ministère de la santé. Mais cela n'empêche pas de nombreux hôpitaux de pratiquer la sophrologie avec leurs patients, notamment dans la prise en charge des cancers. L'institut Gustave Roussy, référence en la matière, évoque la sophrologie comme l'une des méthodes utilisées dans la lutte contre la douleur.
Même chose au CHU de Rouen, les bienfaits de la sophrologie sont listés sur le site de l'établissement : détente, meilleur sommeil, apaisement de l'anxiété, soulagement de certaines douleurs, soutien pendant les traitements et confiance en soi. Et les futurs médecins devraient y être plus sensibilisés, puisque la sophrologie est enseignée sous forme de modules optionnels aux étudiants de la fac de médecine de Lyon.

La sophrologie est aussi accessible au grand public

Il existe des sophrologues en libéral. Il faut s'assurer du sérieux de leur formation, sur le site de la Fédération française ou celui de Sophrocay, l'académie internationale gérée par Natalya Caycedo. Sachez que s'ils ne sont pas médecins, les sophrologues n'ont pas le droit de faire un diagnostic et de prescrire des médicaments. Après quelques séances, vous pourrez pratiquer seul chez vous. 10 minutes par jour, c'est idéal. Les sportifs en sont adeptes, pour améliorer leurs performances et se mettre dans les conditions de la victoire. Elle est très efficace aussi avec les enfants, notamment ceux qui ont des troubles de l'attention. La sophrologue Camille Chenal publie justement J'aide mon enfant à être attentif aux éditions Eyrolles. Je vous recommande aussi le livre de Natalia Caycedo, Alfonso Caycedo : le parcours hors du commun du créateur de la sophrologie aux éditions Sofrocay, qui relate l'histoire de la sophrologie à travers le portrait de son créateur, son propre père donc, Alfonso Caycedo.

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