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Prenez soin de vous. Laissez parler votre sensibilité

Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui,il faut renvendiquer son hypersensibilité.

Article rédigé par franceinfo, Edwige Coupez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un homme sèche ses larmes. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Vous pleurez au cinéma, le bruit vous agresse et la souffrance des autres devient la vôtre. Vous faites sans doute partie des 15 à 20% de la population que l’on pourrait classer dans la catégorie des hypersensibles. Un profil décrit par la psychologue américaine, Elaine Aron au début des années 90 qui suscite aujourd’hui un intérêt croissant.

Pourtant de nombreux hypersensibles s'ignorent. Stigmatisés, jugés faibles depuis leur enfance, ils refoulent leurs émotions au prix parfois d’une extrême souffrance.C'est ce que constate dans son cabinet la psychopraticienne et romancière Ondine Khayat, qui a fait de l’héroïne de son dernier livre Ecoute la petite musique du Clos des Anges, chez Solar, une artiste peintre hypersensible. 

Mettre des mots sur ce que l'on ressent est une première étape clef

Cela permet selon Ondine Khayat de ne plus y voir une tare, mais un trésor. Car ces perceptions décuplées, si elles sont assumées, donnent à la vie une intensité que la plupart des gens ne connaissent pas, de vivre des moments de créativité intense et d’échanges profonds avec les autres. Les personnes qui en prennent conscience s’épanouissent très rapidement. À une condition cependant, qu’elles apprennent à se protéger. Car à force d’être en empathie avec les autres, elles ont tendance à s'éparpiller, voire à s’oublier. Ondine Khayat propose des exercices très concrets à ses patients pour se recentrer. Vous pouvez ainsi visualiser une bulle rose autour de vous pour mettre une distance avec les autres.

Les parents peuvent se sentir très démunis face à des enfants hypersensibles. Leur hypersensibilité s'exprime par des accès de colère ou des angoisses avec des questions existentielles surprenantes pour leur âge. L'important est de les faire parler, insiste Ondine Khayat, de leur apprendre à identifier leurs émotions pour canaliser ce ressenti. Elle évoque cette métaphore de l'eau et du verre : "Imaginez de l'eau, c'est mon émotion. Le verre, c'est le mot que l'on met dessus. Sans le verre, c'est l'inondation. L'enfant est submergé." Cette colère est sans doute une tristesse qui n'a pas pu se dire ou un chagrin qui n'a pu se pleurer.

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