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Prenez soin de vous. Essayez la téléconsultation médicale

Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, les consultations médicales en ligne, bientôt remboursées par l'Assurance-maladie.

Article rédigé par franceinfo, Edwige Coupez
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
À partir du 15 septembre, les téléconsultations seront remboursées par l'Assurance-maladie au même tarif qu'une consultation classique. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

C'est un pas de plus vers la télémédecine. Vous avez peut-être déjà testé cette innovation technologique qui permet de consulter un médecin à distance via une tablette ou un ordinateur. Cette pratique est légale depuis 2004, mais à partir du samedi 15 septembre, ces téléconsultations seront désormais remboursées par l'Assurance-maladie au même tarif qu'une consultation classique, soit 25 euros pour un généraliste et 30 euros pour un spécialiste. L'objectif de cette mesure est bien sûr d'améliorer l'accès au soin, notamment dans les déserts médicaux où les médecins ne sont pas suffisamment nombreux pour pouvoir soigner toute la population. Un Français sur deux renonce à consulter un médecin par manque de temps ou en raison des trop longs délais d'attente, d'après un sondage BVA en mars 2014. Ces téléconsultations peuvent aussi favoriser la prévention avec des spécialistes disponibles.

10% des Français n'ont pas de médecin traitant

Concrètement, ces téléconsultations peuvent se dérouler de deux manières. Dans le premier cas de figure, votre médecin traitant est équipé, il vous propose une téléconsultation pour un suivi de soin par exemple et il vous envoie l'ordonnance en ligne à la fin. Deuxième scénario possible : votre médecin traitant n'est pas équipé, ou il n'est pas disponible, un dimanche soir ou un jour férié par exemple, ou vous n'avez pas de médecin traitant comme 10% de la population selon l'Assurance-maladie. Dans ces cas là, vous pouvez consulter un généraliste ou certains spécialistes via une plateforme en ligne de téléconsultation. Assurez-vous qu'elle est bien sous licence avec une agence régionale de santé et qu'elle a un accord avec la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) pour la protection de vos données médicales.

Les patients, quel que soit leur âge, s'adaptent très bien à cette technologie, d'après le docteur Pierre Simon, néphrologue et ancien président de la société française de télémédecine. En 2001, il a créé une application de télémédecine pour surveiller à distance des patients en dialyse, ces séances très longues qui permettent de purifier le sang des malades atteints d'insuffisance rénale. Après 10 000 téléconsultations, son constat est sans appel : les patients se sont très bien adaptés. Il raconte même que certains malades s'avançaient vers l'écran pour lui serrer la main à la fin de la séance.

Une aide de 525 euros pour les médecins "connectés"

En revanche, certains praticiens craignent que cette pratique ne dénature la relation entre le médecin et le patient, basée sur l'écoute, la confiance et le contact avec l'examen clinique. Mais selon le patron d'une plateforme de téléconsultation, l'objectif n'est pas de remplacer la médecine traditionnelle, mais d'instaurer une logique de complémentarité. L'Assurance-maladie table la première année sur un million de téléconsultations. L'organisme a prévu une aide de 525 euros pour permettre aux médecins de s'équiper avec du matériel et des logiciels informatiques. 

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