Politique fiction. Emmanuel Macron, "The young pope"

Un meeting comme un prêche

Les discours d'Emmanuel Macron durant sa campagne font irrésistiblement penser aux homélies du pape Pie XIII dans une série intitulée Le jeune pape...

Comme Emmanuel Macron lors de cérémonies et d'hymnes officiels, le jeune pape aime fermer les yeux pour se concentrer. Jeune, grand, athlétique, il représente une nouvelle génération et constitue un choc au Vatican...

La série diffusée sur Arte cette saison est crée par le cinéaste romain Paolo Sorentino. Lorsqu'on lui propose de raconter les coulisses du vatican, il lit les histoires de conclaves, les mémoires d'un cardinal et veut faire preuve d'anticipation : il imagine après le pape François comme un retour de balancier un pape réactionnaire, mais très rock n roll, qui fume en tiare et est farouchement dévot.

Orgueilleuse ambition

Jude Law incarne ce jeune pape. Il lit Machiavel pour s'imprégner du personnage. Dans des images et des lumières qui rappelle les grandes peintures italiennes du Caravage, la série décrit la machine du pouvoir du Vatican, les cardinaux qui pensaient élire un homme de paille et réalisent qu'ils se sont trompés. Les complots, les chantages à l'oeuvre.

Une fois au pouvoir, son jeune pape se révèle intégriste et cruel tout en déjouant les chausse-trappe posées par ses conseillers. Comme souvent dans ses films, Paolo Sorentino parle de la solitude. Une série à la Shakespeare qui donne à voir des personnages partagés entre leur générosité religieuse et leur orgueilleuse ambition.
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