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Planète Géo. Faut-il mettre des barrières au tourisme de masse ?

A quelques encablures de Nice, sur la côte ligure, en Italie, les villages de "Cinque Terre" sont mis à rude épreuve, à cause de l'invasion massive des visiteurs venus des quatre coins du monde. Faut-il interdire les sites classés au tourisme de masse, pour mieux les protéger ? 

Article rédigé par franceinfo, Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Des villages médiévaux

 Les "Cinque Terre", vient du nom de ces cinq petits villages colorés sur la côte ligure, au nord-ouest de l’Italie, accrochés à la falaise, au-dessus des eaux émeraude de la Méditerranée.

Des bourgades du bout du monde reliées par un chemin de fer depuis 1870 et par la route depuis 1970 seulement  : Riomaggiore, Manarola, Corniglia, Vernazza, Monterosso (et sa plage de sable), cinq villages fortifiés avec chacun son église datant du XIe siècle. "Auparavant, la côte ligure était attaquée par des raids sarrasins : ces terres inhospitalières ont été cédées à des paysans, leurs descendants sont toujours là," rapporte Vincent Réa dans le magazine Géo.

Un passé de vignerons

A voir, la spectaculaire via dell’Amore et ses terrasse suspendues où l’on cultive vignes et oliviers : 6700 kms de murets de pierre. Dans les années 1950, les côteaux étaient recouverts de vigne.

Les vendanges sont vertigineuses tant les pentes sont raides (Géo  icel Borzoni)

 

La vigne, une tradition qui remonte au XIe siècle Il y a une vingtaine d'années, tout le travail des vignes se faisait à pied sur les pentes escarpées. Aujourd’hui un monorail à crémaillère facilite la tâche.

Contrôler le flot de touristes

Les paysages des Cinq Terre, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997 attire les touristes du monde entier. L’an dernier, ils étaient 2 millions et demi de visiteurs. "Dès le printemps, le flot de touristes se déverse,  enfle de semaine en semaine. Les 3 300 lits sont occupés à 100% presque 300 jours /an".

"Les croisiéristes débarquent chaque jour, en car, en vedette et font les cinq villages en une journée…une certaine vision du voyage ! On est passé au tourisme éclair". Les maisons sont rénovées pour faire chambres d’hôtes. 

Une manne pour les 5 000 habitants, mais aussi un risque pour l’équilibre de la région, alors le parc national de Cinque Terre a décidé de réagir.

L'anse de Manarola. (Géo Michèle Borzoni)

Comment limiter la casse ? En évitant de devenir un musée à ciel ouvert : le parc national encourage les vignerons à relancer la production d'un vin de qualité, en fournissant ceps et piquets de bois et en faisant de la formation auprès de jeunes chômeurs et réfugiés.

Quant à la préservation du territoire, l’idée d’instaurer un quota de touristes a été finalement écartée mais la fréquentation sur les sentiers de randonnée est désormais comptabilisée pour mieux la gérer.

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