Les sherpas d'Europe
Ce sont des colosses, capables de grimper vers les cimes,
avec un quintal de marchandises harnachées sur une claie : photo saisissante dans le magazine Géo, de ces
empilements de caisses, bouteilles, bonbonnes de gaz et autres marchandises, portées en équilibre sur le dos. Le photographe Pascal Tournaire les a suivis sur les sentiers qu'ils sillonnent par tous les temps, pour livrer à plus de 2.000 mètres d'altitude.
Dans le massif des Hautes Tatras, point culminant des
Carpates, ils sont une soixantaine à perpétrer cette tradition. Et ces porteurs sont parfois le seul lien avec la centaine d'habitants des alpages où certains n'ont ni électricité, ni eau courante. Vlado Hiznay, âgé de 45 ans, est le
doyen de la fine équipe !
"Il s'agit autant de perpétuer une coutume que de préserver la nature, une façon aussi de se préserver du tourisme de masse", écrit Willy le Devin dans le magazine Géo". 400.000 visiteurs traversent, chaque année, cette zone classée parc national depuis 1949. Et pas question d'utiliser l'hélicoptère, pour livrer les différents refuges.
Pour ces porteurs d'exception, l'ascension est éreintante.
Le terrain est extrêmement rocailleux et les éboulis à franchir parfois dangereux. Sans oublier la présence des ours et des loups : mieux vaut éviter de grimper la nuit. Mais la cohabitation entre l'homme et l'animal se passe sans problème, le jour.
C'est l'amour de la montagne qui les tient, l'argent qu'ils gagnent n'étant pas véritablement élevé. Leur salaire dépend du
nombre de kilos transportés : 40 euros pour 100kg.
Ils font l'admiration de la population.
Ils ont l'occasion de montrer leur adresse : chaque printemps est organisé "le rallye des
sherpas", une course contre la montre, de quelques 1.200 mètres
de dénivelé, qu'ils parcourent en 1h40.
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