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Les routes du miel

Les abeilles s’invitent à la Conférence sur le climat : à l'occasion de la COP 21 qui se déroulera à Paris, le Sénat organise une exposition intitulée "Les routes du miel" : près de 80 photos, signées Eric Tourneret, dévoilent la richesse des pratiques apicoles à travers le monde.
Article rédigé par Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

 Eric Tourneret, auteur de ces magnifiques photos exposées au Sénat et dans le magazine Géo , est allé à travers le globe, à la rencontre des apiculteurs en tous genres. Il a passé huit ans avec les uns et les autres, il se sent un peu leur porte-parole.

Ces photos magnifiques rappellent le rôle essentiel de l’abeille et ses liens ancestraux avec l'homme : non seulement cet insecte fragile produit du miel mais assure, aussi, la reproduction des plantes par la pollinisation.

Les pygmées de la tribu Bayaka récoltent le miel de la jungle : au fin fond de la deuxième plus vaste forêt tropicale de la planète, les colonies sauvages se cachent dans la canopée.

Il y a l’abeille des Carpates, petite mais robuste ! Les apiculteurs vivent avec leurs abeilles. "Chaque année, les apiculteurs procèdent à une transhumance, font voyager leurs abeilles des Carpates au Danube, pour qu’elles profitent de la floraison des champs. Leurs véhicules sont aménagés en pavillons, des ruches multicolores sillonnent les routes…direction, le delta du Danube dans le sud-est".

  (Etape sur la route pour ces abeilles en transhumance qui peuvent aller batifoler de champ en champ. © Géo Eric Tourneret)

En Roumanie, les pertes pour les apiculteurs sont de l'ordre de 3%, chaque année, ce n'est rien par rapport à la France, où le taux atteint les 30% par an. Les pesticides sont en cause mais pas seulement : la disette en est une autre.

Dans le Val de Sèvre, deux instituts de recherche, l’Inra et le CNRS, mènent une expérience que Cécile Cazenave raconte dans le magazine Géo .

L’Inra essaye de comprendre la vie des abeilles confrontées à l’agriculture intensive, sachant que les plantes céréalières représentent plus de la moitié du territoire français et européen. une des pistes est de demander aux agriculteurs de laisser pousser des fleurs sur leurs parcelles, car les abeilles traversent une période de disette…au moment où la colonie est en pleine explosion démographique.

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