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La mer Baltique, une véritable poudrière

La mer Baltique fait plutôt rêver, par ses paysages, ses 8.000 kilomètres de côtes qui rassemblent tout autour neuf pays et 90 millions d'habitants. Mais ses fonds marins sont redoutables, à cause de la prolifération d'armes chimiques laissées en héritage de la Seconde Guerre Mondiale.
Article rédigé par Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

"Sous les flots, un quart des fonds marins est considéré comme biologiquement mort", écrit Prune Antoine dans le magazine Géo . Et ce n'est pas seulement dû à la prolifération d'algues, au manque d'oxygène, mais à une autre pollution encore plus redoutable : la prolifération de munitions. 50.000 tonnes d'armes chimiques et conventionnelles en héritage de la Seconde Guerre Mondiale dont 13.000 tonnes de substances toxiques gisant entre 40 et 100 mètres de profondeur.

50.000 tonnes d’armes chimiques et conventionnelles

"En 1945, il a fallu se débarrasser de près de 50.000 tonnes issues des stocks de l'Allemagne Nazie ; L'immersion en mer semblait la bonne solution pour les Alliés. Les opérations de largage se sont poursuivies jusque dans les années 1950". On ne sait pas exactement où sont immergés tous les résidus, il faudra attendre 2017, l'ouverture des archives secrètes des militaires.

Pire encore, la Russie a versé des déchets radioactifs en mer, entre 1989 et 1992, a révélé une enquête menée par deux journalistes suédois, en 2009. "On peut parler d'immobilisme politique alors que dans le même temps, l'économie se développe en mer Baltique, comme par exemple avec l'installation de 14 parcs immenses d'éoliennes offshore".  

Les accidents de pêcheurs avec ces munitions immergées ne sont pas rares notamment en 1999 : il arrive qu'ils retrouvent dans leurs filets des bombes de gaz "moutarde".

Il existe une procédure d’urgence  en cas d’accident de ce genre. Problème tout de même pour les pêcheurs qui, en cas de découverte désagréable, voient leur bateau immobilisé pendant plusieurs jours.

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