En toile de fond, les grands récits d’expéditions polaires Roald Amundsen, le premier au pôle sud, l’expédition Charcot en Antarctique. Un siècle plus tard, des scientifiques, glaciologues, astronomes, techniciens ont pris le relais sur le continent glacé où de nombreuses nations se pressent pour aménager des bases douillettes.une sorte de melting pot s’est installé sur la glace "Les Russes côtoient les Chinois qui côtoient les Chiliens" r,aconte Jean-Christophe Servant dans le magazine Géo. Parmi les nouveaux arrivants la Chine avance ses pions rapidement : elle possède déjà quatre bases. L'Inde, le Brésil, la Corée du sud, la Biélorussie, la Colombie se sont mis sur les rangs. (Sur l'île du Roi-George, des soldats chiliens rejoignent leur base.© Géo Daniel Béréhulak.) "De plus en plus de pays s'installent sur le continent glacé, en attendant d'y exploiter ses richesses. Car c'est un réservoir fabuleux en minerais, pétrole et eau fraîche", écrit Simon Roméro. S on reportage est une plongée dans le monde fabuleux des bases polaires : on compte une quarantaine de bases permanentes gérées par une vingtaine de nations. (un Chilien partage de la vodka avec ses voisins russes de la base de Bellingshausen. © Géo Daniel Béréhulak.) La plupart des activités sont tournées vers le réchauffement climatique Mais pas seulement. D'autres recherches sont menées sur l'halieutique, "la science de l'exploitation des ressources vivantes aquatiques ", des pays manifestent leur intérêt pour le krill, les Russes déploient leur réseau GPS, des stations de surveillance... "On assiste aux grandes manœuvres, pour l’instant le traité sur l’Arctique en a fait un sanctuaire réservé aux chercheurs , mais il sera renégocié en 2048". Le continent blanc est devenu un enjeu géopolitique.