Lephotographe britannique regarde depuis toujours la planète avec beaucoupd'humour et des couleurs éclatantes. C'est une planète loin des guerres et des conflits, c'est celle de cescentaines de millions de touristes qui pendant quelques jours vont regarder del'autre côté des frontières. Parfoisc'est simplement pour s'allonger sur une plage. C'est la photo de lacouverture. Une jeune femme qui n'a qu'un rêve : bronzer. Pas besoind'aller forcément à l'autre bout dumonde. Quand le soleil s'invite du côté des plages du Sud de l'Angleterre onpeut se croire à Bali ou à Goa .Je ne citepas ces deux endroits par hasard. Les touristes sont partout les mêmes. Ilsmarquent parfaitement leurs territoires. En maillot de bains et lunettes desoleil ils occupent tout l'espace.Maisparfois la nature nous échappe. C'est le cas pour ce groupe qui se retrouve auPérou , au Machu Picchu ... ce jour là le brouillard cachait tout ou presque. Leguide visiblement habitué avait pris soin d'emmener avec lui une photo del'endroit et c'est ce cliché qu'il brandit.A Bangkokdevant le palais royal une scène comparable. Mais là il fait très beau. Etpourtant cette touriste tourne le dos au monument. C'est vrai qu'elle aussi aentre les mains le cliché de l'endroit.Au fil despages on peut, on doit se poser évidemment beaucoup de questions.Franchement a-t-on encore envie d'allervoir les temples au Cambodge qui cette année vont accueillir 3 millions devisiteurs ? Il faut bien alors parler d'industrie.Mais àchacun d'imaginer son voyage, de le mener à bien en s'interrogeant aussi sur laréalité de la liberté de la presse derrière les cartes postales.100Photos de Martin Parr c'est le nouvel album de Reporters sans frontières . Unvrai cadeau pour seulement neuf euros quatre vingt.