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Robert Capa : le 6 juin 44, et pour toujours

D’abord un livre « L’histoire vraie des grandes photos » et celle-ci évidemment : "Un soldat nage il porte sur lui son barda, il avance vers nous, il semble presque arrivé. L’image est floue".
Article rédigé par Pascal Delannoy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Magnum)

Voilà les quelques mots qui décrivent l’une des images de ce jour historique qui resteront à jamais.  Robert Capa n’a que 31 ans.  Il accompagne les soldats américains dans la première vague d’assaut à Saint Laurent sur Mer. Il raconte : "le jour était à peine levé et le temps très couvert".

C’est le grand témoin de ce 6 juin. Il prend au total 106 photos. La suite on la connaît : seulement huit resteront car le tireur du laboratoire du magazine Life était trop excité. Il a voulu sécher les négatifs trop vite… presque tout a fini par fondre. Et sur les photos que nous connaissons  l’impression de trouble vient aussi de cette précipitation.

Robert Capa pendant l’été qui suit, nous a fait vivre la libération de la France, la libération de Paris. Ce sera un grand reportage à retrouver dans le prochain numéro de Polka Magazine.

Robert Capa également à l’honneur tout l’été au Festival de La Gacilly dans le Morbihan. A découvrir : le photographe des années qui ont suivi. Il s’est retrouvé sur les routes du Tour de France de retour pour célébrer la paix, il a suivi la naissance d’Israël, il a passé du temps avec les paysans de l’Ukraine soviétique.

Le petit gars de Budapest qui avait fui l’Allemagne nazie est une légende à lui tout seul. Il disparaît à 40 ans en mai 1954 pendant la guerre d’Indochine, tué par l’explosion d’une mine.

C’est lui qui avait dit : "Si vos photos ne sont pas assez bonnes c’est que vous n’êtes pas assez près ".

 

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