Quelquesannées plus tôt à Joinville le Pont , même amour de la fête, Willy Ronis a saisila fougue d'un jeune garçon qui fait danser en même temps deux jeunesfilles...Desclameurs aussi, mais cette fois ce sont les petits qui sont concernés. Surles Champs Elysées, Guignol mobilise un public qui ne demande qu'àrire ou trembler, et pourquoi pas en même temps. Derrière l'objectif unmagicien, Edouard Boubat , capable de tout nous montrer à la fois.Ces enfantsc'est la France de 1952 qui ne connait pas encore la télé. Suit une très bellesérie de Jean Philippe Charbonnier , un carrousel, des autos tamponneuses,Mardi gras et carnaval car en ce temps tout le monde se déguisait.Après laguerre, la moitié des français vit toujours à la campagne, et même si lespremiers tracteurs arrivent, les moissons dans la Loire n'ont pas changédepuis des siècles, et dans les Hautes Alpes, du côté de La Salette, latranshumance rythme le calendrier. Le monde va changer mais personne ne pense vraiment à demain.En ville,dans les années 50, tout de suite après les cartes d'alimentation on aretrouvé le goût de la bonne bouffe.RobertDoisneau encore lui, nous emmène aux Halles . Le ventre de Paris c'est laFrance qui veut vite oublier qu'elle a eu faim. Boubat nous invite chez unfromager, c'était bien avant l'euro le camembert vaut 54 francs, anciensfrancs pour être très précis.Dans lesvillages du Midi , où il n'y a aucune voiture, les vieux peuvent separler en toute tranquillité. Hans Silvester regarde avec tendressecelles et ceux qui passent toutes leurs journées sous les platanes, ils parlentde tout et surtout de rien. Ce rien essentiel qui a été balayé avec l'arrivéede l'auto ou de la télé réalité.On a biencompris qu'à l'époque on arrivait parfaitement à vivre sans téléphone. On separlait ou on s'écrivait..La France d'hier vue par les plus grands photographes c'est aux EditionsGründ.