La gloire de Rome
Et puis
tout au bout d'une large avenue qui fait plutôt penser aux grands
boulevards des villes de l'Est, la Basilique Saint Pierre tellement imposante. Impossible
d'y échapper et justement voilà un territoire où il faut absolument se perdre.
Dans un
très beau Portrait de Ville édité par Be-pôles, Pierre Ricardou nous invite à
regarder ailleurs. Par exemple, à la fin
du repas le dimanche dans une trattoria,
où lorsque l'été à l'heure de la sieste, le soleil brûle les façades. Autant
d'occasions de ne plus jouer au touriste mais de devenir à son tour romain. Admirez,
par exemple, dans un garage, cette Fiat 500 d'autrefois, ouverte comme un patient
qui attend le chirurgien qui va le sauver.
Jamais très
loin Rome la catholique. Mais quand le Pape va apparaître au balcon, regardez
plutôt du côté des fidèles ou de ces religieuses. Tous sont figés, comme s'ils se préparaient à un
miracle.
Dans un
jardin, des séminaristes se promènent toujours en groupe, comme le ferait une
véritable famille.
Rome, c'est
aussi le choc des couleurs. Il y a quelques mois, aux Éditions MilanRome Que
Bella a saisi un instant rare. La
couverture du magazine a montré un ciel orange à la nuit tombée. Comme les
projecteurs d'un film en train d'être tourné devant le Vatican .
Le cinéma.
Partout présent. 1963, Otto Preminger tourne Le Cardinal .
La beauté de Romy Schneider trouble la conscience d'un homme d'église. Rome à qui
Fellini a donné sans doute le plus beau film consacré à une ville. Là aussi,
l'église est incontournable. Fellini, le
mécréant, sans doute jaloux de la notoriété du Pape, a voulu toute sa vie, lui
aussi, rester infaillible. Après tout, ses films sont autant d'évangiles...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.