Froid devant
" Ca a
été très dur raconte-t-elle. J'ai perdu tous mes amis et surtout un terrain de
jeu immense et donc beaucoup de ma liberté ".
La jeune
femme installée désormais aux Etats-Unis décide un beau jour de revoir sa
Sibérie : "J'avais tellement besoin de revoir ce blanc total qui vous
enveloppe quand le ciel se confond avec la terre" .
Résultat un
très beau voyage, où effectivement, le blanc domine, en fait une couleur
difficile à définir, plutôt une véritable matière.
Vous allez
donc découvrir comment la petite ville Tiksi en février semble s'enfoncer dans
ce qui ressemble à de la ouate. Pendant la nuit polaire un jardin d'enfant
devient complètement irréel, comme un décor de théâtre.
Evidemment
il fait très froid mais quand on est du pays, on sait parfaitement s'adapter.
Le plus
émouvant dans ce reportage c'est comment Evguenia a remonté le temps. Elle nous
raconte le quotidien de Tania , 12 ans, qui devient en quelque sorte " sa
petite sœur de Sibérie ".
Une
génération les sépare mais tout les réunit. En Sibérie on partage tout. Le
reste du monde semble bien loin.
Pourtant le
monde a bien changé. Sur place, il n'y a plus que 2.500 habitants. On nous les
présente comme des " durs à cuire " il faut dire que 90 % des
citadins sont partis.
Beaucoup de
magasins ont fermé. L'école ne compte que quelques élèves. Tania et sa sœur
Olga incarnent une histoire en train de se terminer. Après elles, on se demande
bien qui aura encore envie d'habiter là.
Elles,
peut-être justement, qui semblent tellement heureuses.
" La
petite fille de Sibérie " un très beau reportage à retrouver dans le Numéro
3 de la Revue 6 Mois .
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