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Le jour où George Clinton a raté deux avions

Dans "Petite Histoire de Festivals", Yann Bertrand vous raconte les anecdotes, les moments forts de ces petits et grands événements qui n'auront pas lieu cet été ou en tout cas, pas dans leur forme initiale… Aujourd'hui, dans le rétroviseur, un certain George Clinton et une histoire d'avions mal maîtrisée.

Article rédigé par franceinfo, Yann Bertrand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
George Clinton lors de son concert au festival Jazz à Vienne, le 11 juillet 2005. (PHOTOPQR/LE DAUPHINE LIBERE)

L’un des pères fondateurs du funk est attendu ce soir. Nous sommes le 11 juillet 2005 à Jazz à Vienne, un festival qui aurait dû battre son plein aujourd'hui. George Clinton, créateur de Parliament et Funkadelic, ses cheveux multicolores et son groupe, le P-Funk All Stars, sont là. Dominique Bonvallet, directeur technique historique du festival, se remémore le début de cette soirée mouvementée : "On ouvre les portes à 18h30 et arrive le bus des musiciens. Et là j'apprend que George Clinton voyage à part et qu'il a raté deux avions !Bon, ça commence mal… 

Coincé à Munich 20 minutes avant le concert

En ouverture de soirée, le légendaire Maceo Parker assure le show avec Pee Wee Ellis et Fred Wesley, mais l’angoisse monte peu à peu. Ce soir, le théâtre antique est plein à craquer, George Clinton est censé monter sur scène à 22h15.

"Vingt minutes avant le concert, on apprend que George Clinton est à Munich, se rappelle avec angoisse Dominique Bonvallet. Il allait prendre un avion Munich-Genève. J'appelle alors un confrère de Montreux, et lui demande s'il a une compagnie de jet privé à me conseiller."

Le contrôleur de gestion me demandait : 'Mais qui va payer ?' Je lui ai répondu : 'On est dans une situation d'urgence, show must go on'

Dominique Bonvallet

à franceinfo

"Au final, je prend contact avec une société et loue un jet", raconte-t-il. Ensuite, le préfet met à disposition deux motards, une escorte policière se met en place dans les petites rues de Vienne. Sur scène, on fait un peu traîner le changement de plateau après Maceo Parker. Et finalement, "il est arrivé, hyper zen, il a bu un petit coup et on a discuté pour se dire qu'on était tous content qu'il soit là. Le public n'y a vu que du feu !", conclue-t-il avec fierté.

Jazz à Vienne évite le pire, le concert se déroule bien comme prévu, avec quelques minutes de retard quand même. Des minutes qui ne disent rien des litres de sueur versés en coulisses ce soir-là...

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