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Le jour où Eddie Palmieri a retrouvé ses cousins corses

Dans "Petite Histoire de Festivals", Yann Bertrand vous raconte les anecdotes, les moments forts de ces petits et grands événements qui n'auront pas lieu cet été ou en tout cas, pas dans leur forme initiale… Aujourd'hui, dans le rétroviseur, le retour aux racines d'Eddie Palmieri.

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Eddie Palmieri en concert au 26ème Jazz Festival d'Atlanta, le 25 mai 2003. (R. DIAMOND / WIREIMAGE)

Dans l’histoire du légendaire pianiste Eddie Palmieri, il y a New York, où il est né, Porto Rico, d’où venaient ses parents, l’Amérique latine dont il enchante tous les styles musicaux. Et puis la Corse, l’île de ses ancêtres, ce pays dans la Méditerranée que la famille avait quitté au 19e siècle pour se construire une vie meilleure de l’autre côté de l’Atlantique.

"Lorsqu'il est arrivé, il savait qu'il avait ses origines ici, et donc on l'a reçu avec ses cousins bien sûr", se souvient Tony Baldrichi, le patron du festival Porto Latino, à Saint-Florent. C'est lors de cet événement, le samedi 11 août 2001, que Eddie Palmieri a renoué avec ses racines.

"Il descend de la famille Palmieri, qui existe encore en Corse. D'ailleurs, il avait une ressemblance flagrante même avec trois ou quatre génération d'écart, se rappelle l'organisateur. Il les a fait monter sur scène, avec lui, pour présenter au public ses cousins éloignés. ça a été un grand moment pour nous."

Il a aussi été reçu par le maire de l'époque et a reçu une médaille d'honneur de la ville de Saint-Florent, en tant qu'artiste issu de la diaspora corse.

Tony Baldrichi

à franceinfo

Ce samedi-là, avant son concert, Eddie Palmieri découvre ses origines, il ira même voir du côté de Rogliano, un peu plus au nord, au bout du Cap Corse, ce village qui a vu naître ses arrière-grands-parents. À l’époque, déjà, le pianiste est une star mondiale. De quoi faire quelques efforts, de son point de vue.

"C'est un artiste qui se produisait aux États-Unis, qui était reçu dans des palaces. Et quand il est arrivé à Saint-Florent, nous n'avions pas ce type d'hébergement, explique Tony Baldrichi. À l'arrivée, il a été un peu étonné, puis ce sont ses cousins qui l'ont accueilli et ça a créé des liens qui l'ont rassuré."

Le concert fut particulier, très émouvant pour Eddie Palmieri, le public et les organisateurs de Porto Latino, peu habitués à recevoir des artistes de ce calibre issus de la diaspora corse. Une île forcément à part dans le coeur d’un pianiste de légende, qui tourne toujours à 83 ans.

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