Cet article date de plus de douze ans.

Thierry Martel, directeur général de Groupama

Le groupe mutualiste d'assurance et de banque a publié ses résultats 2011 cette semaine avec des pertes abyssales de près de 1.8 milliards d'euros. Des pertes qui sont dues à la chute en bourse de grandes entreprises, comme Société Générale ou Veolia, dont il possède des parts. Mais aussi à la dette de l'Etat grec, dans laquelle Groupama a fortement investi.
Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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"Se recentrer sur nos métiers ". C’est l’objectif
affiché par le nouveau directeur général de Groupama, Thierry Martel. Ce groupe
mutualiste vieux de plus de 100 ans et issu du monde agricole, constate pour 2011 une perte abyssale de 1,76
milliards d’euros alors qu’en 2010, il engrangeait un bénéfice de 398 millions
d’euros.

En cause, un fort engagement dans des obligations grecques
et des investissements en tant qu’actionnaires chahutés par les cours de Bourse comme ceux réalisés dans
la Société Générale. Pour éviter la catastrophe, Groupama va vendre sa filiale
Gan Eurocourtage qui vient de bénéficier d’un apport de 300 millions d’euros de
la Caisse des Dépôts et faire des économies en revoyant sa politique de
sponsoring sportif et événementiel. On assure que l’emploi sera préservé (39.000 collaborateurs et que les
clients n’auront pas à subir des augmentations de primes (16 millions de
sociétaires). Pour autant, la stratégie à moyen et long terme n’apparaît pas
clairement. Mettre la pédale douce au
développement international ? Ou trouver d’autres relais de croissance si
le groupe fait le choix d’un recentrage hexagonal ?  Des questions qui restent aujourd’hui sans réponse claire.

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