Assigné en justice par l'état en raison de relations "déséquilibrées avec ses fournisseurs", Michel-Edouard Leclerc met en cause la posture selon lui "schizophrénique" du gouvernement : "Les jours pairs on me demande de baisser les prix sur lepanier de la rentrée scolaire, sur les prix de l'essence et les jours impairs, on me désigne à la vindicte populaire. C'est de l'irresponsabilitépolitique ."Et il ajoute, que cesont les grandes entreprises de l'agroalimentairequi "refusent de jouer le jeu de la concurrence et de la négociation desprix. Pour l'agriculture française, nous sommes les meilleurs acheteurs ." Ce patron qui revendique son identité bretonne considère que ce qui ne marche plus dans lemodèle breton "ce sont toutes ses entreprises qui n'existaient ni par laqualité de leur produits, ni par leur stratégie de conquête de marchés marketing, mais seulement par les subventionseuropéennes qu'elles touchaient ". Quant à l'écotaxe quienflamme la Bretagne, le vrai problème, assure-t-il, "c'est le coût dutransport pour les produits de Bretagne, l'écotaxe, c'est une provocation, c'est nous demander de payer pour des infrastructures que nous payons déjà vianos impôt s".