#onfaitquoidemain : l'atout de la biométhanisation

Le syndicat intercommunal du lac d'Annecy (Sila) représente 74 communes et près de 270 000 habitants. Depuis le 10 janvier dernier, le syndicat fournit le biogaz qui résulte de la digestion des matières organiques, c'est à dire les boues et les graisses. Le biogaz est épuré en biométhane puis directement injecté dans le réseau de gaz naturel GRDF, après une opération d'odorisation. 

Un atout écologique et économique

Selon Pierre Bruyère, le président du Sila et maire de Poisy, en Haute-Savoie, il existe deux stations principales où les boues sont méthanisées. "Les graisses sont chauffées à 37°, on en retire 65% de méthane épuré. A partir de là, GRDF reprend la main, odorise le méthane à 98% pour des raisons de sécurité et l’injecte dans le réseau."

Pour le moment, l'entreprise possède une capacité de stockage de 2 400 mètres cubes. Elle représente l'équivalent de la consommation annuelle de 1 400 foyers. Les intérêts sont non seulement environnementaux mais aussi économiques. Le coût du projet a été estimé à 14,5 millions d'euros dont 11 millions déboursés par le Sila. Le biogaz produit est vendu au fournisseur Engie dans le cadre d’un contrat d’achat d’une durée de 15 ans. Le retour sur investissement de cette opération est évalué à seulement six ans.

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