On s'y emploie. Que peuvent faire les entreprises pour réduire l'absentéisme?
Son coût s'élèverait à 108 milliards d'euros. L'équivalent du budget de l'Education nationale. L'absentéisme est dans le collimateur du gouvernement.
Fabien Piazzon est expert en diagnostic de l'absence et du taux d'absentéisme au cabinet Ayming. Il vient de publier "Absentéisme : l'alerte rouge, panser et repenser le travail" aux éditions Débats publics.
L'absentéisme, comment en venir à bout?
Ca s'aggrave et ça dérive. Tout le monde en prend conscience. Il est à la hausse depuis plus de dix ans.
Quels sont les exemples les plus inspirants d'entreprises qui luttent contre l'absentéisme ?
Vous avez par exemple des entreprises qui ont des activités physiques très intenses. On peut mettre en place des actions qui limitent l'impact de ces gestes répétés. Par exemple l'éveil musculaire à la prise de poste, qui évite les tendinites.
On peut aussi faire changer de poste régulièrement pour changer les gestes au travail. Ca peut réduire de 15 à 20% l'absentéisme. La règle d'or c'est d'écouter les salariés !
Un exemple, dans la fonction publique territoriale, il y a des agents qui font le nettoyage de la vaisselle, avec des assiettes lourdes. On a eu l'idée de les remplacer par des assiettes en carton, recyclables, et ce sont les étudiants qui font le tri.
Discuter avec les employés
Oui c'est accepter qu'un salarié peut apporter des solutions. Il faut avoir des managers qui acceptent de repenser la façon dont ils organisent le travail.
Par exemple dans une entreprise de BTP, c'est un chef de chantier qui a été formé pour réunir son équipe et discuter avec eux sur comment ils vont travailler, c'est juste une révolution et ça permet de faire baisser significativement l'absentéisme.
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