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Cryogénisation, clonage, usines à bébé : pourquoi pas ?

15 ans après l’an 2000, on fait le point sur ces avancées scientifiques que les films de science-fiction imaginaient comme notre "futur". Notamment les grandes questions de santé, questions éthiques avant tout.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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►►► Animation originale, créée par Dadamint, assistée de Marion Elbaum

La cryogénisation consiste, dans les films comme Demolition Man par exemple, à congeler un corps humain et à lui redonner vie des années plus tard. Quelques entreprises, aux Etats-Unis ou en Russie, proposent ce type de service, et pourtant, on est bien loin de savoir faire revivre un être humain congelé. "Quand on congèle un tissu vivant, dans les cellules se forment des cristaux de glace qui entraînent des dommages incompatibles avec la survie ", explique Axel Kahn, chercheur biologiste.

"On arrive à mettre des substances qui évitent cette formation de cristaux, mais ce que l'on sait faire au niveau de cellules on ne sait pas le faire sur un très gros organisme avec des milliards de cellules, c'est pas impossible en théorie, mais très très très compliqué ", ajoute-t-il, pointant la complexité notamment de protéger les cellules nerveuses. 

Le clonage humain : "on ne le fait pas pour des questions éthiques"

Autre thème récurrent de la science-fiction, le clonage des êtres humains, autrement dit la reproduction génétique exacte d’un individu. "On clone aujourd'hui sans problème des gros animaux, donc l'homme il n'y a aucune raison que ce soit pas possible ", indique Thierry Jaffredo, directeur de recherche au CNRS. "Certains sans doute s'y sont déjà collés d'un point de vue totalement secret, je pense que ce n'est pas un souci ni technique ni scientifique, on ne le fait pas pour des questions éthiques ", ajoute-t-il. 

Et puis la science fiction ce sont ces usines à bébés gigantesques, le concept  de l’ectogénèse, concevoir des enfants en dehors de l’utérus féminin. Impossible, selon Axel Khan : "On ne sait le faire chez aucune espèce animale, aujourd'hui il faut que l'embryon passe au minimum 20 à 24 semaines dans un utérus féminin pour se développer, rien ne remplace l'utérus ! "

Quant à l'immortalité, le directeur de l’ingénierie de Google - le groupe qui s'est largement investi dans la santé depuis quelques années - Raymond Kurzweil, gourou des "transhumanistes", la prévoit pour 2045, indiquait-il récemment au Parisien"date à laquelle on pourra télécharger notre conscience sur un ordinateur" .

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