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Un passeport virtuel pour remplacer le passeport réel

L'Australie et la Nouvelle Zélande pourraient tester prochainement un passeport entièrement dématérialisé reposant sur la biométrie dans le cloud.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Passeport français © fotolia)

Un passeport reposant sur la biométrie

Les ressortissants australiens devraient pouvoir bientôt se rendre en Nouvelle Zélande – et vice versa – sans présenter de document papier au contrôle au moment de prendre l'avion. A la place, il leur suffira de prouver leur identité grâce à la reconnaissance biométrique (empreinte digitale, iris de l'œil, forme du visage, etc.). Toutes les données seront stockées dans le cloud, le nuage, autrement dit accessibles via un réseau informatique. 

Une idée australienne

Il faut dire que l'Australie et la Nouvelle Zélande sont très proches et entretiennent des liens étroits qui facilitent les échanges de personnes. Ce passeport dématérialisé pourrait être prochainement testé pour les passagers qui voyagent régulièrement d'un pays à l'autre. A noter que cette idée a été proposée à l'issue d'un hackaton, une compétition informatique, et elle a été retenue par le Gouvernement australien qui va tenter de la mettre en application. 

 

Aussi sûr qu'un passeport réel ?

 

Ce passeport virtuel serait-il aussi sécurisé qu'un passeport traditionnel ? En guise de réponse, on peut d'abord se demander si un passeport réel est vraiment sûr... Un passeport physique peut toujours être contrefait et c'est justement la biométrie qui permet aujourd'hui de renforcer la sécurité. Par exemple, notre passeport français actuel contient des éléments biométriques stockées dans la puce du document. La biométrie est une technique de sécurisation éprouvée qui ne cesse de s'améliorer. Bien sûr, le risque zéro n'existe pas, notamment les risques liés au piratage.

 

Déploiement dans le monde entier ?

 

On n'en est pas encore là. Laissons les Australiens et les Néo-zélandais tester le système. Il faut préciser, toutefois, que ce n'est pas complètement une nouveauté. Par exemple, l'Estonie propose déjà un passeport dématérialisé. L'idée d'une carte d'identité virtuelle au niveau européen est également dans l'air depuis longtemps. 

Encore faut-il, pour que ça marche, que plusieurs pays en acceptent le principe et mettent en place l'infrastructure nécessaire.

En attendant, en France, on a déjà, depuis le 18 octobre dernier, la possibilité d'acheter des timbres fiscaux dématérialisés pour le passeport, justement.

D'une manière générale, la dématérialisation des documents papier (tout comme l'argent) est un processus qui semble inéluctable à long terme. Cela implique un changement de pratiques et de mentalités.

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