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Quel corps connecté en 2016 ?

Sans verser dans la science-fiction la plus débridée, il est clair que les entreprises de la high-tech s'intéressent de près à la façon dont nos corps pourront évoluer grâce à la technologie.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8 min
  (Une homme se fait greffer une puce électronique sous la peau lors d'une "implant party" à Stockholm © Radio France / Gaële Joly)

 Outre les objets que l'on y pose, tels que les montres, les lunettes ou les bracelets connectés, la question récurrente chez les entrepreneurs de la high-tech devient : comment faire évoluer, de l'intérieur ou presque, notre organisme ? Avant d'aller nous greffer des puces sous la peau, ce que font déjà certains, les technophiles s'attaquent surtout pour le moment à la surface de nos peaux, avec une mode qui pourrait bien grandir, celle des tatouages intelligents, les smart tattoos . Des dispositifs temporaires qui fonctionnent de manière assez simple : on vous applique sur le bras, ou toute autre partie du corps, un dessin fait avec une encre intelligente, électroconductrice, reliée à une puce, là aussi installée sur la peau, qui permet de suivre en direct l'activité de notre corps (rythme cardiaque, température, etc). Les informations sont envoyées à notre smarthpone pour permettre de voir les évolutions. Cela peut servir à la fois pour les amateurs de fitness qui veulent mesurer leurs performances physiques, mais aussi pour celles et ceux qui souffrent de maladies chroniques qui nécessitent un suivi régulier.

Une frontière complexe

Un protoype a été développé et présenté récemment par l'entreprise Chaotic Moon, qui compte bien commercialiser la chose très prochainement. Ils ne sont pas les seuls sur ce créneau, dautres entreprises s'intéressent au tatouage intelligent, et les universités aussi. Des chercheurs américains ont récemment mis le doigt sur une solution à l'un des problèmes récurrents du smart tattoo , à savoir son alimentation en énergie. Pour lui permettre de faire de plus en plus de choses, ils ont imaginé l'alimenter en électricité à partir de notre sueur. Précisément, en collectant les électrons dans l'acide lactique que produisent nos muscles pendant l'effort. Et ça marche ! Si le procédé se perfectionne, ils imaginent même ces tatouages devenir des mini réserves d'électricité pouvant carrément servir à recharger nos téléphones. Ca n'est pas pour tout de suite, nous n'allons pas demain nous transformer en centrales électriques, mais c'est en bonne voie. A vous de voir si l'idée vous enthousiasme ou vous fait plutôt froid dans le dos. Pour l'instant, les avis semblent partagés. La frontière du corps connecté n'est pas facile à franchir...

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