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Pourquoi pas une moto électrique ?

Depuis quelques jours, il est possible de louer un scooter électrique à Paris. Cette initiative va-t-elle contribuer à développer l’usage des deux-roues électriques qui sont encore peu répandus ?
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Moto électrique © CB2/ZOB/WENN.COM/SIPA)

Les deux-roues électriques existent depuis plusieurs années et ont de nombreux avantages. D’abord, ils sont non polluants et silencieux. Quant aux performances : elles sont de plus en plus étonnantes avec des accélérations qui n’ont plus grand chose à envier à leurs équivalents à moteurs thermiques. Le Cityscoot, le scooter en libre service disponible depuis cette semaine en libre accès dans la Capitale, est l’équivalent d’un  roues de petites cylindrée et la vitesse est limitée à 45 km/h. Mais certaines motos électriques atteignent tranquillement les 100 à 130 km/h, ou même plus suivant la catégorie, en quelques secondes à peine.

Prix élevé

Mais alors qu’est-ce qui fait que les deux-roues électriques ne sont pas plus répandus ? D’abord, le prix. Comme pour les voitures électriques, les motos électriques peuvent coûter jusqu’à deux fois plus chers que des engins équivalents à moteurs thermiques. Comptez 1 500 à 5 000 Euros pour un scooter et 8 000 à 16 000 Euros pour une moto. Pas de bonus écologique contrairement aux voitures mais uniquement des primes octroyées par les collectivités locales, donc variable selon l’endroit où l’on habite. Bien sûr, on s’y retrouve très vite à l’usage puisqu’un plein, via une prise électrique, coûte à peine 1 à 2 Euros. En outre, les autonomies ne cessent de s’améliorer : elles sont aujourd’hui de 50 km (scooter) à 150 km (moto) sans avoir besoin de recharge électrique. Enfin, l’entretien est réduit au strict minimum car l’usure des pièces est bien moindre que sur un moteur classique.

Connectés au smartphone

En outre, les deux-roues électriques bénéficient des apports du numérique. Le smartphone est le meilleur ami du scooter ou de la moto électrique. Dans le cas du Cityscoot, il permet de géolocaliser facilement un véhicule disponible. Pour certaines motos, l’application mobile dédiée permet de paramétrer très finement les réglages moteur. Par exemple, on peut régler le couple ou le type de freinage que l’on souhaite. Enfin, la magie du numérique permet même d’ajouter sur certains engins un vrai-faux bruit de moteur. Ce sera le cas sur la première Harley Davidson électrique qui devrait sortir en 2021. Cela dit, même si on peut comprendre qu’une Harley sans bruit de Harley, ce ne soit pas très folichon pour les fans, pas sûr que ce soit vraiment la meilleure idée pour les habitants des villes qui eux, au contraire, se passeraient sans doute plutôt bien de cette pollution sonore…

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